mardi, septembre 22, 2015

Démocratie, mon cul

Jean Mercier, 87 ans et atteint de la maladie de Parkinson, a miséricordieusement aidé son épouse malade à mettre fin à ses jours en 2011. Il est poursuivi pour «non-assistance à personne en danger» Il est jugé aujourd'hui à Saint-Étienne et risque cinq années d'emprisonnement.

Pendant ce temps là, sourd au cri de dignité et de compassion de Jean Mercier et de milliers d'autres souffrants, l'Assemblée nationale adoptera  en deuxième lecture la loi Léonetti 2 qui, pour ne pas accorder le droit de mourir dans la dignité demandé par des dizaines de millions de Français et pour satisfaire aux commandements des hiérarques de  certaines religions révélées, consacre un droit (?) à une sédation profonde et continue jusqu'au décès, associée à une analgésie et à l'arrêt des traitements de maintien en vie dans certains cas.

A dessein, l'affaire est assez embrouillée pour que le pékin moyen n'y comprenne rien, pour qu'elle nécessite une loi obscure dans sa longueur et ses modalités, claire dans sa volonté de retirer au malade la liberté fondamentale de choisir sa fin et réservant aux riches et instruits les possibilités d'un suicide assisté à l'étranger.

Le sujet ne devrait pas être laissé dans les mains de quelques centaines de parlementaires guidés par leur seul intérêt électoral mais soumis à référendum.

Démocratie, on efface ton nom.

P.S. Ici le site de l'ADMD
http://www.admd.net/

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