mardi, octobre 14, 2008

Leçon de crise

Le seul manuel d’économie dont je dispose est celui de l’héritier qui batifole en classe de seconde. L’économie qu’il vous cause, c’est celle de 1960/70, fortement teintée d’ouvriérisme marxisant (Staline est à peine mort) et d’anti-libéralisme socialo bien élevé (Guy Mollet veille encore), où l'étude de l'environnement économique et social et de l'actualité doit aboutir à l'acquisition de savoirs structurants et de savoir-faire (en toutes lettres, dans le texte, ils ont peur de rien rue de Grenelle…)

C’est radicalement loupé et expliquer qu’un état en faillite (le nôtre) te sort en une seule après midi mondaine un programme de soutien de 360 milliards € pour nos banques les plus solides du monde, qui sont même plus capables d’être propres sur elles, relève de la gageure, et je te parle pas seulement des mômes.

A Bercy, en revanche, au Trésor et à l’Inspection des finances, c’est la surchauffe, on sable le champagne. La mise en place des outils de soutien requiert la création de zinzins de course, des agences comme on les aime, avec postes de directions capitonnés, frais de représentation copieux et loitures de vuxe avec chauffeur, du nanan pour le présent et surtout des gâches de haute volée à conquérir pour le futur quand il faudra virer les vioques de la promo qui ont tout merdé. L’occase du siècle, à ne pas louper.

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