"Nous baissons la garde", assurent les hauts gradés (des amiraux privés de porte-avions peut-être ?) prudemment masqués qui se soulagent copieusement dans le Figaro sous le nom de Surcouf (un marin par hasard)
"Nous abandonnons aux Britanniques le leadership militaire européen, alors que nous connaissons la nature particulière de leurs relations avec les Etats-Unis. La France jouera désormais dans la division de l'Italie. Il est inutile de se payer de mots".
Ah, l’ennemi anglo-saxon, c’est une grande et belle et longue tradition de la Royale , qui culmina assez joliment sous Pétain.
La plupart des amiraux français, formés à l'Ecole navale, dans les années qui suivirent la crise de Fachoda, virent leurs préventions confirmées dans l’affaire de Mers El Kébir (approuvée par De Gaulle), d'autant que plusieurs autres incidents franco-britanniques eurent lieu, de l'été 1940 à l'automne 1942 : combats de Dakar, du Gabon, de Syrie, de Madagascar, enfin d'Afrique du Nord ou cette fois ci la Royale affronta également les Américains. Et le 27 novembre 1942, la flotte de Toulon préféra se saborder pour échapper aux Allemands, plutôt que de chercher à rejoindre les Alliés. Salauds d'alliés.
Heureusement, Morin le Courageux est là, il n'a pas peur des mots : La France "restera l'une des quatre puissances militaires globales de la planète", avec les Etats-Unis, la Russie et le Royaume-Uni, affirme le ministre de la défense. Ben voyons !
Pour lui, la nouvelle doctrine de défense vise à assurer "une armée moderne, agile, efficace, capable de réagir et de s'adapter à des situations différentes", ce que n'était pas l'ancienne, apparemment !
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