jeudi, janvier 07, 2010

Dans la botte

Les Grandes écoles sont opposées aux quotas de boursiers. Elles ont raison, les Grandes écoles sont faites pour nos enfants sortis de nos écoles, avec des parents qui lisent Le Monde tous les jours et qui sont eux mêmes sortis des mêmes écoles pour assurer les postes de responsabilité.

Elles ne sont pas héréditaires mais consanguines. Nuance. C’est une question tribale et la tribu c’est nous et pas les étrangers et les moitiés de Français, si en mal d’identité nationale qu’il faut les soigner avec l’Elixir du Père Besson.

Vous imaginez le séisme si les classes inférieures se mettaient à envahir, sous le vain prétexte boursier, les bancs de l’ENA : Un coup à ruiner l’admiration que le monde civilisé porte à notre administration, la plus simple, la plus équitable, la plus efficace, la plus incorruptible, que le monde entier nous envie.

Non, les Grandes écoles sont le creuset de la méritocratie républicaine, gauloise et blanche, chrétienne et française. Souvenons-nous des fortes paroles de Renan dans La Réforme intellectuelle et morale, 1871) :

L'homme blanc doit remplir une mission, propager la civilisation, c'est-à-dire celle de l'Europe, parmi les races inférieures, chez les sauvages.
La nature a fait une race d'ouvriers. C'est la race chinoise d'une dextérité de main merveilleuse, sans presque aucun sentiment d'honneur; gouvernez-la avec justice en prélevant d'elle pour le bienfait d'un tel gouvernement un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite; une race de travailleurs de la terre, c'est le nègre : soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l'ordre; une race de maîtres et de soldats, c'est la race européenne. Que chacun fasse ce pour quoi il est fait et tout ira bien.

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