On se demande toujours pourquoi la moindre chute de neige en France entraîne toujours un pandémonium incroyable, imperturbablement répété d’année en année.
C’est une affaire d’énarques. C’est donc simple :
Les routes communales sont gérées et entretenues par les mairies ou les communautés d'agglomérations lorsque les services de la voirie sont mutualisés.
Les départementales sont gérées par le conseil général grâce au transfert d'une partie des personnels du ministère de l'équipement
Les routes nationales et les autoroutes dont l'Etat n'a pas concédé l'exploitation sont entretenues par onze directions interdépartementales des routes dépendant du ministère.
Les autoroutes concédées sont l’affaire des sociétés d’exploitation surveillées par une autre direction du même ministère.
Alors, forcément, c’est comme un orchestre, faut le réunir, faut faire l’appel, faut répéter, faut téléphoner, fut se réunir et faire des notes, faut accorder les violons de la préfecture et les chasses-neiges de la DIR, faut convoquer le sel…
Ah, le sel. Tu connais pas le sel…Les camions de sel, interdits de circulation quand il neige (ils sont librement autorisés en été !), ne circulent donc pas sans autorisation préfectorale sur les routes enneigées… T’as vu le nombre de préfets sur la route entre les Salins du Midi jusqu’en Normandie. C’est pas la neige qui bloque le sel, c’est le papier…
L’Observatoire de l’enneigement a calculé, dans son dernier rapport annuel, que la méthode française, fut-elle appliquée au Canada, obligerait Maria Chapdelaine à vivre sous une couverture neigeuse accumulée de 250 mètres de haut. On a quand même de la chance d'avoir un pays si bien administré!
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