Requiem pour une recup

A part la foule des officiels et des courtisans, il y avait bien peu de monde à la République ce matin (et pas de métro !!!!) pour cette nouvelle grand messe de commémoration mémorielle de la mémoire de Charlie. Trop c'est toujours trop, et confier l'invocation des voix célestes à Johnny, vieil histrion usé et d'ailleurs peu prisé de Charlie Hebdo, avait quelque chose d'inapproprié et de  légèrement gluant.
Bon, je sais, il faut être raisonnable,  la récup c'est la récup et ce n'est pas sur l'économie que ce pauv' Hollande va se faire réélire.

Les cérémonies Charlie ont en effet éclipsé un autre anniversaire, celui de la mort de Mitterrand, dont nul ne rappelle qu'il fut à  l'origine de la grande catastrophe économique que nous connaissons: En 2 septennats, il a fait bondir, en pleine période de forte croissance mondiale,  la dette française de plus de +700% De 92,2 milliards en 1980, elle est passée à 664 milliards en 1995 = + 720 %.

On ne s'en souvient pas non plus. La France de Giscard et de Barre était peu endettée. En 1974, la France avait un taux de dette publique autour de 20 % du PIB et ce taux est resté sensiblement le même tout au long du septennat de Giscard. Le budget 1975 fut même équilibré... le dernier de l'histoire récente.

La mémoire, comme les giratoires, tourne toujours dans le même sens.