J'admire Hollande qui vole, avec une constance admirable, de célébrations en voeux, d'anniversaires en monuments aux morts, de poses de plaques commémoratives en hommages républicains, avec chaque fois un long discours au ton uni. Même si c'est le discours identique à chaque solennité, et le même vocabulaire, il y a là un effort assez épuisant que de parler beaucoup et tant pour dire si peu d'autant que la logorrhée verbale s'accompagne d'une logorrhée législative.
Ce matin voeux à la PP et crac, encore une annonce sur la ponte d'une nouvelle loi antiterroriste. L'avantage des nouvelles lois est tactique; elles permettent de repousser d'autant le moment des vrais réformes qu'on aurait du faire depuis longtemps et qu'on ne fait pas, forcément, en attendant le nouveau texte qui évite soigneusement le mot maudit de réforme. Et ainsi de suite...
Pour paraphraser d'augustes anciens, on dira
Réforme : en parler toujours, en faire jamais
et on n'oubliera pas non plus Alexis de Tocqueville
Le moment le plus dangereux pour un mauvais gouvernement est d'ordinaire celui où il commence à se réformer.
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