Le président de la République, en application de l'article 17 de la Constitution et après avis du ministre de la justice, a décidé d'accorder à Madame Jacqueline SAUVAGE une remise gracieuse de sa peine d'emprisonnement de 2 ans et 4 mois ainsi que de l’ensemble de la période de sûreté qu’il lui reste à accomplir.
Cette grâce lui permet de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle.
Le président de la République a voulu, face à une situation humaine exceptionnelle, rendre possible, dans les meilleurs délais, le retour de Mme Sauvage auprès de sa famille, dans le respect de l’autorité judiciaire.
C'est sans doute moral mais Madame Sauvage avait été sévèrement condamné par deux jurys d'assises, jurys populaires garants de l'indépendance du jugement et échappant aux pressions, ce qui n'est pas rien et pose une sacrée question sur l'application de la loi et , plus au fond, sur la nature même de la loi.
L'émotion ne remplace pas l'explication.