mercredi, février 15, 2017

Politiques de la ville et autres illusions

Les banlieues populaires multiraciales et multiculturelles (entendre peuplées d'Arabes et de Noirs, donc pourquoi qu'on s'occuperait d'eux, hein ?) fermentent et basculent petit à petit dans l'émeute et la guerre civile que le ministère de l'intérieur s'attache, de son mieux,  à dissimuler et faire oublier, surtout en période électorale.

Les candidats à la présidentielle sont également radicalement muets sur le sujet et se tiennent le plus loin possible des banlieues. Ils on raison.
Cela fait 40 ans que le problème est connu et  complètement ignoré avec les résultats que l'on  sait, que la politique de la ville est ballottée de ministère en ministère au gré des dépeçages énarchiques et des appétits politiques et que les zones en difficulté se multiplient jusqu'à être 1500 de nos jours jusqu'à défier l'entendement. Pourquoi des candidats, sauf à être maso, iraient chercher des difficultés? Demain on rase gratis.

Entre 1993 et 2010, les innombrables ministres chargés du boxon administratif de la ville sont ceux :
des Affaires sociales et de la Santé dans le gouvernement Balladur de 1993 à 1995,
de l'Aménagement du territoire et de l'Intégration dans celui d'Alain Juppé de 1995 à 1997,
de l'Emploi et à la Solidarité sous Lionel Jospin de 1997 à 2002,
des Affaires sociales, au Travail et à la Solidarité (ou Emploi, Cohésion sociale et Logement) dans les gouvernements Raffarin et Villepin de 2002 à 2007,
du Logement dans les deux premiers gouvernements Fillon de 2007 à 2009
du Travail, à la Solidarité et à la Fonction publique à la fin du second gouvernement Fillon de 2009 à 2010.

Dans les gouvernements Jean-Marc Ayrault de 2012 à 2014, la Ville est rattachée au ministère de l'Égalité des territoires et du Logement. et la ville redevient un portefeuille ministériel dans les gouvernements Manuel Valls. Duflot, Cosse, pour couronner le tout...eh oui....

La politique de la ville vise (théoriquement) à réduire les écarts de développement au sein des villes, à restaurer l’égalité républicaine dans les quartiers défavorisés et à améliorer les conditions de vie de leurs habitants. Aujourd’hui, 5,5 millions de personnes vivent dans les 1 500 quartiers les plus pauvres, ciblés par la géographie prioritaire. C'est simple non ?

Maintenant allez voir ce qu'en ont fait les énarques. Tu leur donne un tricot, ils te font des pelotes de laine...


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