Comme l’affaire des frégates de Taiwan où le tribunal arbitral a condamné la France à payer 630 millions € (le prix à payer par le contribuable pour protéger les titulaires des rétro-commissions et leur assurer une retraite heureuse) le Karachigate prend l’allure du conte de fées habituels.
Politiciens corrompus, services vérolés, montagnes de liquide, démentis en rafale, intox générale, justice instrumentalisée, secret défense, coup bas entre amis de trente ans, la routine quoi, juste un petit détail ennuyeux : 11 français sont morts à Karachi.
Des documents ont révélé que des rapporteurs du Conseil constitutionnel avaient conclu au rejet des comptes de campagne de Balladur en 1995, dans lesquels apparaissaient de fortes sommes en espèce. Un avis alors non suivi par le Conseil, qui avait validé les comptes. Des documents que refuse de transmettre le président du Conseil constitutionnel, Debré.
Au même moment, le président de l'Assemblée nationale, Accoyer refuse de transmettre au juge d'instruction en charge du dossier les auditions conduites par la mission parlementaire de 2008 chargée de faire la lumière sur l'attentat de Karachi.
Les parties civiles ont demandé jeudi que le chef de l’Etat soit auditionné. Mais en vertu de l’article 67 de la Constitution, le président de la République « ne peut, durant son mandat et devant aucune juridiction ou autorité administrative française, être requis de témoigner ». Nicolas Sarkozy ne peut donc témoigner que si lui-même le décide.
Vu la qualité des protagonistes, on imagine que la manifestation de la vérité n'est pas pour demain et que le dossier le plus urgent reste celui de la suppression du juge d'instruction...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire