Le discours programme de Fillon à l’Assemblée avait tout pour plaire.
Prose parlementaire bien écrite relevée d’un soupçon de xyloglossie et d’un zeste d’emphase, prosodie rythmée et répétitions martelées, impeccables figures de style et citations littéraires pertinentes.
Au fond naturellement, les mots n’exprimaient rien d’autre qu’un mol consensus sur ce qu’il conviendrait de faire, si on pouvait le faire et si ça gênait personne. Mais comme on ne peut pas le faire, on en restait au niveau de l’incantation, du vœu pieux et de la méthode Coué.
En écoutant la musique des périodes harmonieuses d’un discours tant de fois répété à l’identique depuis 30 ans, c'était le sentiment du Titanic qui prévalait.
L'orchestre joue et on y va tout droit mais on s’en fout, l’important étant 2012 et la chasse aux trésors...
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