samedi, octobre 23, 2010

Arithmétique énarchique

"Le système administratif français reste une référence au niveau international pour la qualité de ses cadres dirigeants. L'ENA y a sa part. Les pays de culture anglo-saxonne se sont rendu compte de la capacité des décideurs français à gérer la crise. Il faut changer le regard des Français sur l'ENA ! L'Ecole se réforme depuis quelques années, diversifie son recrutement, se professionnalise. Elle forme des cadres dirigeants de l'administration qui sont à la fois des experts et des managers, aptes à piloter des projets et des équipes dans tous les domaines de l'action publique."

De qui est le poulet ? Du directeur de l’ENA, of course.
La meilleure administration du monde, l’admiration des étrangers, le modèle indépassable…bon on connaît, on a beaucoup exporté en Afrique.

Tu prends le ministère des affaires sociales, truffé d’énarques distingués jusqu’à la moelle. C’est même les derniers du classement mais théoriquement ils doivent quand même savoir compter.

Les truffes ont doté les études de médecine d’un numerus clausus parfaitement adapté, donc, par exemple, le nombre de médecins en Ile de France va diminuer de 10% d’ici 2020 et de 20% d’ici 2030 (37 000 praticiens en 2030 contre 46 000 en 2006) alors que la population augmentera de 10%. Ceux en secteur libéral (le médecin de famille) auront quasiment disparu.

L ‘idée géniale est que moins il y a de médecins moins la Sécu débourse, moins les malades sont malades et plus les vieux meurent jeunes.

Les énarques te font en plus un rapide calcul gagnant gagnant. (L’expression est devenue à la mode) On prend des médecins étrangers des meilleures facultés africaines ou moyen-orientales pour pallier l’insuffisance à moindre coût et on les sous-paie (Les Arabes et les Noirs coutent moins cher). Ca fait des économies.
Ni vu ni connu, quand on est sur le billot, qui demande au bourreau la couleur de sa religion ?


Note pittoresque : La France compte aujourd’hui 15 000 médecins étrangers. Parmi eux, 7 000 ont obtenu leur diplôme hors de l’Union européenne. On les appelle les Padhue (Praticiens à diplôme hors Union européenne). Un tiers des Padhue vient du Maghreb, un autre tiers d’Afrique noire. Le dernier tiers se partage entre le Proche-Orient et autres pays du monde. Ces médecins travaillent exclusivement dans les hôpitaux et n’ont pas le droit d’exercer dans le secteur privé et reçoivent la moitié de la rémunération de leurs collègues français. Vu la finesse ?
Pendant ce temps-là nos mômes se heurtent à un numerus clausus forcené ! Qu’est-ce qu’on rigole au ministère des affsoc

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