samedi, décembre 31, 2016

Ambiance

La tension monte.
Une huile policière, répétée à la radio toutes les demi-heures, notait sagement  ce matin que jamais la menace terroriste n'avait été aussi forte. Forcément on rappelle constamment aux djihadistes que c'est le moment où jamais pour faire la une des journaux du monde entier avec 600 000 pèlerins prévus sur la plus belle avenue du monde pour les pyrotechnies de la Ville de Paris.

La même huile rappelait également que jamais on avait été mieux préparé à l'inattendu et que l'industrie des blocs de béton tournait à fond (modèle Nice et Berlin) et que la maréchaussée était très largement déployée et qu'on pouvait faire la fête car fêter est aussi résister.

C'est diablement vrai et au supermerdouille/ grande surface du coin, les étals débordaient si tant  de foie gras que tu te demandes où on peut élever assez de canards et d'oie pour fournir à l'offre. A tous les prix, de toutes les origines et de toutes les fausses marques, de toutes les compositions chimiques et carnées, y compris pour les opposants, du foie gras politiquement correct sans canard ni oie, ni porc d'ailleurs à cause du halal.

Le saumon fumé à la chimie nageait dans les mêmes eaux polluées des élevages intensifs à la pénicilline. C'est ça la démocratie, donner à chaque citoyen  une part de foie gras et de saumon même s'ils sont pourris; c'est un symbole, comme le droit de vote, quoi.

Qu'est-ce qu'un vrai foie gras ou un vrai saumon?

Un vrai foie gras, au départ, c'est un foie entier de palmipède, canard ou oie, élevé dans des conditions respectueuses de l'animal. Certes, celui-ci est gavé, mais à un rythme où il puisse supporter cette forme d'alimentation. De même, les saumons authentiques ne sont pas gavés d'antibiotiques dans des cages sous-marines où on les entasse par centaines de milliers, mais élevés dans des volumes où il se développent avec suffisamment d'espace et se nourrissent avec des aliments sains. On peut faire des usines à bouffe partout, des usines à foie gras, des usines à saumon, face auxquelles on trouve une production fermière ou paysanne qui correspond à ce que ces produits qui font rêver doivent être à l'origine, une sorte d'exception. Ces derniers étaient forcément bons car ils ne sortaient qu'à ce moment de l'année, respectueux de la saison, à une échelle raisonnable. Or aujourd'hui, on mange de tout toute l'année. Et à Noël, il faut encore en manger un peu plus … C'est une dérive alimentaire déplorable.(Périco-Légasse)

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