lundi, janvier 07, 2008

Doute

J’ai accueilli l’élection de Sarkozy avec une certaine faveur tant sa jeunesse, son énergie et son désir d’agir tranchaient avec l’immobilité gériatrique de ses prédécesseurs et avec les serrements des faux culs de la bourgeoisie socialiste.

J’ai le début d’un commencement de doute qui s’installe.

Dans mes moments de lucidité, je vois le paysage immobile, celui des riches prairies où s’ébattent la classe politique et sa clientèle, affairées comme toujours à se goinfrer derrière les murailles érigées des Pouvoirs publics.
Une bureaucratie pullulante attachée à démontrer son utilité en complexifiant tout à outrance.
Un syndicalisme sans syndiqués, vivant sur la bête et singeant les précédents.
Partout le fumet de la corruption et le bruit sourd de la ruée vers l’or.

Je recommence à avoir le sentiment de vivre sur une île, isolée dans un bras du temps, autour de laquelle la vie s’écoule, ailleurs.

Et pourtant je ne m’impatiente pas outre mesure, 14 ans de Mitterrand et 12 de Chirac m’ayant appris le sens de la marche arrière et des parcours sur place.
Je doute.
Et si Sarkozy était une réincarnation plus ambulatoire de Chirac et était incapable de nous donner la seule chose qui nous manque et qui n’est pas le pouvoir d’achat : Des dirigeants dignes de confiance ?

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