Le rapport est un genre littéraire de plein exercice, que la ruche administrative et politique pond par milliers tous les ans. Il n’est aucunement destiné à servir de guide pour l’action mais sert avant tout à témoigner de l’intelligence et de la richesse analytique et inventive de ses auteurs.
En ce sens le rapport Attali sera un pur chef d’œuvre de la discipline, qui ramasse les miettes d’innombrables rapports antérieurs tout autant que des considérations de bon sens. Il plonge ses racines dans le célèbre Rapport du Comité pour la suppression des obstacles à l'expansion économique (Rueff et Armand, 1960), laissé sans suite comme il se doit.
Il décrit la beauté du pays qui serait le notre si la réforme passait, ce qu’à dieu ne plaise, et le futur que nous pourrions préparer à nos enfants, si d’aventure nous y songions.
Il causera une grande polémique, d’abord parce qu’il est d’inspiration libérale (anathème insurpassable) et parce qu’il remet un nom sur quelques véroles trop endémiques pour que nous y pensions encore.
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