Comme les 17 plans banlieues précédents, le modèle 2008 breveté Fadel Amara (19ème ministre de la ville en presque autant d'années) recyclera des crédits existants sous d’autre noms et avancera des crédits nouveaux qui ne passeront pas le cap de la première régulation budgétaire prévue en mars.
Chaque ministère a inscrit sous un intitulé légèrement modifié des actions déjà prévues de longue date ou parfaitement irréalisables, mais on ne sait jamais : il y a peut-être des crédits à gratter, ce qui excite fort les assoces spécialistes de la subvention.
L’énarchie fonctionne à pleine vapeur, l’interministériel est incandescent, Bercy se tapote le menton et les cabinets se déchirent et phosphorent pour ne pas se faire plomber par la presse qui est dans une phase de méchantes critiques, vu l’inversion des sondages.
Les préfets des ZAC, ZUP et autres ZIP et ZEP concernés par le plan mettent leur ceinture de flanelle et des boissons au frais. Ils connaissent d’expérience la marche inexorable des monstres bureaucratiques vers le cimetière des éléphants et voient déjà, à l’horizon des bureaux, pointer les lueurs d’un 19ème plan pour les banlieues. D’ici là ils auront obtenu une mutation pour des cieux moins encombrés.
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