La réforme de l’état, c’est là le petit refrain entêtant qui a rythmé ma longue vie de fonctionnaire et charmé les siestes étirées et abritées dans des réunions adhoc. Au delà de la petite musique qui nuit, les résultats ont toujours été orientés dans le sens contraire de la marche, celui de la plus grande immobilité.
Des énarques empilant de la complexité sur l’illisibilité, l’obésité cancéreuse de la croissance du nombre des bureaux (donc des chefs de bureau avec prime, vu ?), le mécano des cerveaux à faire du formulaire, le croisement des compétences (avec beaucoup de petits bâtards), l’inextricable boxon des échelons administratifs, des institutions et des financement croisés (plus une louche d’Europe) Il en faut du grain bureaucratique pour autonourrir nos millions de machines à papier dont le nombre continue inexorablement à croître.
"C'est quand même extraordinaire que les mairies qui sont le lieu, par définition, du service public de proximité, ne pouvaient pas donner permis de conduire, cartes d'identité ou passeports", s'est exclamé le président qui s'attaque pour la nième fois depuis 1945 au monstre qui nous dévore et qui ne se laissera pas terrasser sans de longs et douleureux combats.
On espère sans y croire mais on veut y croire pour espérer.
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