Se proclamer (unilatéralement) patrie des droits de l’homme est un mouvement chic, politiquement correct et avantageux.
Il flatte l’électeur de bonne conscience, jette un voile pudique sur les sous-sols de la République (les droits de l’homme, c’est pour les autres, la preuve, ils sont logés aux affaires étrangères) et chatouille désagréablement la gôche socialo-démocrate version 7ème arrondissement, dont ce fut un des lampions les plus décoratifs dans les fêtes antistaliniennes.
Il permet accessoirement de s’offrir la distraction d'une sous-ministre pleine de charme et de diversité, et (coup de menton) de condamner les mauvaises actions de gouvernements lointains et exotiques dont personne n’a rien à faire.
Malchance ou malédiction : Plus souvent qu’à leur tour, les pays les plus violeurs des droits de l’homme sont ceux qui génèrent un gros business et/ou qui ont du gaz ou du pétrole.
Et les avantages moraux tournent aux désagréments, la posture à la contorsion et la morale à la duplicité.
C’est plutôt rassurant mais montre à l’évidence que c’est lourde gageure que de donner des leçons à la terre entière sans faire rigoler le parterre. En effet, si on ne parlait qu’à des pays et dirigeants propres sur eux, ce pourrait être la grande solitude.
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