Pendant que je me goinfrais égoïstement de nourritures échauffantes et de liquides intoxiquants, nos élites politiques, dans un grand élan d'unanimisme caritatif, allait porter des oranges aux pauvres de cette terre d'amertume :
Sarkozy aux Enfants Malades
Fillon à Noisy le Sec "chez des gens qui souffrent", puis incontinent, à la Péniche du Coeur pour un rite coluchien,
Bachelot à Saint Antoine pour retrouver l'indispensable et urgentissime Patrick Pelloux
Notre bonne Dame Boutin (sans son directeur de cabinet retenu en son logement) à Saint Leu pour une messe des gueux, puis dans la foulée à l'Armée du Salut et à la Cité du Réfuge
Xavier Bertrand, il poverello, à Bry sur Marne dans un asile de vieillards.
C'était sincère et grand et beau comme l'Hymne à la Charité de saint Paul :
J'aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n'ai pas la charité, s'il me manque l'amour, je ne suis qu'un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante.
J'aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu'à transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien.
J'aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j'aurais beau me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, cela ne me sert à rien.
L'amour prend patience ; l'amour rend service ; l'amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil ;
il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s'emporte pas ; il n'entretient pas de rancune;
il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.
L'amour ne passera jamais. (saint Paul, 1 Cor, 13, 1-8)
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