mardi, juillet 19, 2016

Causer d'une main et mentir de l'autre

Paralysé par la peur de l'impopularité (voir la conduite de Nice pour Valls) et parasitée par les prochaines élections, le gouvernement chantait hier la ressource des forces de réserve pour faire face aux besoins de la sécurité nationale.
Très bien.

Or, en 2011, 
Constatant l’inadaptation d’un système de mobilisation purement volontaire en cas de crise majeure, une des propositions phare du rapport était la création d’un « dispositif de réserve de sécurité nationale » ne remettant pas en cause le principe de l’engagement volontaire ni l’organisation des réserves au quotidien, mais permettant aux ministères concernés, en cas de crise majeure, de mobiliser de manière plus efficace leurs forces de réserve, le Parlement adoptait la loi du 28 juillet 2011 qui validait ce régime nouveau, intitulé « dispositif de réserve de sécurité nationale », et l’a assorti de mesures d’accompagnement ayant pour objet, notamment, d’adapter et de moderniser les règles encadrant l’ancien « service de défense », rebaptisé « service de sécurité nationale » (d'après le rapport sénatorial sur le sujet)

Les décrets d'application de la loi ont mis plus de trois ans (3 ans) à sortir, état d'urgence et belles paroles obligeant, et le résultat est probant :
Les effectifs de réserve sont tombés de 57000 en 2011 à 54000 en 2015
Son budget est  tombé à 75 millions d'euros sur les quelque 32 milliards du budget de la Défense. Par exemple 400 réservistes sont venus en aide aux 10.000 soldats mobilisés depuis novembre dans le cadre de l'opération Sentinelle !

Pour les amateurs d'amateurisme et d'incompétences, on lira le rapport sénatorial de 2014 sur la réserve militaire...

Ca va prendre quelques décennies avant qu'on soir en ordre de bataille. D'ici là...

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