L’union sacrée, il y a que ça de vrai. Le Fillon y est très bon. Rapide comme l'éclair, il pond son petit décret de circonstance avec la gueule tragico-sérieuse qui va avec, un petit décret qui ne mange pas de pain, destiné avant tout à éviter le vote d’une loi et de briser le cœur et les élans des plus goulues de nos élites commerciales et industrielles.
Tout en satisfaisant en apparence à l’ire de la plèbe, il maintient globalement intouchés les bénéfices et prébendes de la plus part des dites élites (les parachutes dorés sont pudiquement passés sous silence, le nombre de compagnies visées est infime) et limite à un an la durée de vie du décret.
Dans les circonstances, ce n’est pas le Quatre Août et on ne peut guère faire plus poli et considéré. C'est même du grand art et une belle opération de communication que l’on dédiera à la à la mémoire de Giuseppe Tomasi, duc de Palma, de Montechiaro, prince de Lampedusa et auteur de l’immortel Guépard dont la phrase ultime est présente à l’esprit de tous les heureux possédants attachés à leurs justes possessions.
Se vogliamo che tutto rimanga come è, bisogna che tutto cambi!
Si nous voulons que tout demeure en l'état, il faut que tout change
La preuve est apportée ce matin par L'Express sur son site internet en forme de petit coucou à Fillon : Bouton d'or, le président de la Société Générale (qui devient un boulet de plomb), pourrait toucher une retraite d'un million d'euros par an. (Complémentaire et sur complémentaire incluses, on précise)
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