mardi, janvier 13, 2009

Le classique de la réforme

C’est un des théorèmes les plus admis par le chœur des informés. Il est impossible de réformer l’éducation : 30% du budget de l’état, à la louche 1,3 millions de fonctionnaires, plusieurs centaines de corps dont pas mal de cadavres, autant de syndicats et une administration napoléonienne à la boubouroche truffée d’énarques en queue de classement.

Même le taureau Allègre y a laissé les deux oreilles et la queue.

Et de fait, rien n’a changé depuis cinquante ans ni dans la forme ni sur le fond. L’inspection générale, gardienne du dogme, y veille, diligemment secondée par des syndicats aussi progressistes que les dits hiérarques qu’il font semblant de contrarier en public, pour amuser la plèbe syndicale. Alors naturellement les profs et les élèves, qui a le temps de s’en occuper ?

Penchez-vous sérieusement sur l’épaule de vos mômes : Contenus démentiels, horaires de bagnard, sciences expérimentales théorisées et mathématisées à mort, langues vivantes assassinées, orthographe et grammaire abandonnées etc. C’est le spectacle si rassurant de l’enseignement scolastique à la fin du Moyen Age : lectio de textes, commentaires, quaestio, disputatio…

Au bout de 4 ans d’allemand, l’héritier est incapable de dire à un Teuton Comment vas-tu yau de poêle ? Alors la réponse, s’il pouvait y en avoir une, ce serait du chinois…

C’est Descoings, directeur de Sciences Po Paris, qui hérite du nouveau manteau de la concertation sur la réforme du lycée. Good luck, pal !

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