mardi, juin 03, 2014

La réforme, en parler toujours, ne jamais la faire

Le big bang de la réforme territoriale est plus près du pet de lapin que du tonnerre révolutionnaire.
Par exemple j’imagine mal en effet que le déplacement des frontières du Poitou (dont je suis originaire) dans un ensemble plus large puisse changer quoi que ce soit à la vie et à la prospérité des Poitevins, ou même générer des économies tant les potentats locaux sont imaginatifs et aptes à la dépense improductive, comme celle des ronds-points

En outre, la réforme des départements est, elle, renvoyée aux calendes grecques et les 36 000 communes continueront à exister, quitte à finir de les regrouper dans des intercommunalités (les meilleures primes et avantages annexes) dont le nombre est astronomique : 2145 ECPI à fiscalité propre (les plus juteuses) sans compter les milliers de SIVOM, SIVU, syndicats mixtes, métropoles, CU, CA, SAN, CA…

C’est beaucoup de bruit pour pas grand-chose et même ce pas grand-chose va sévèrement tester les qualités d’autorité et de leadership de notre chef bien-aimé. Aussi timide soit la réforme, supprimer quelques postes d’élus va déclencher une réaction des 618 000 élus existant et émargeant.

Car on l’aura compris le but de cette réforme à la hussarde est de montrer que le chef est un chef, qu’il a du caractère et de la ténacité, et que 2017 approche.

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