mercredi, février 25, 2009

In memoriam

Les socialistes, probité candide et lin blanc, sont vent debout contre la nomination autocratique de Pérol à la Caisse d'épargne/ Banques populaires. Leur indignation et les leçons d'élévation morale sont d'autant plus méritoires que nul n'a oublié les gloires metterandiennes.

L'élection de Mitterrand s'accompagnait d'une vague de nationalisations indemnisées à hauteur de 39 milliards de francs. Ce plan de nationalisation figurait au « programme commun de gouvernement » signé le 27 juin 1972 entre le Parti socialiste, le Parti communiste et les Radicaux de gauche et étati repris parmi les « 110 propositions » du candidat Mitterrand en 1980-81.

La loi de nationalisation devenait effective le 13 février 1982 et touchait de nombreux secteurs : industrie (Thomson, Saint-Gobain-Pont-à-Mousson, Rhône-Poulenc, Pechiney-Ugine-Kuhlmann, Sacilor, Usinor) ou finances (Paribas, Suez, CIC, Crédit du Nord, Crédit Commercial de France, Banque Rotschild, Banque Worms, Banque La Hénin...) tout particulièrement. En 1983, un salarié sur quatre travaille dans le secteur public !!!

A l'époque les Pérols se comptaient par centaines, comme un vol de faux derches hors du charnier natal, qui allaient se goinfrer au frais de la collectivité et creuser comme jamais auparavant la dette et le déficit : c'est encore les mêmes comiques qui vous causent d'intégrité et de déontologie.

La patience est une forme mineure de désespoir, déguisée en vertu.

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