jeudi, juin 16, 2005

Au petit matin du conseil européen

Où êtes-vous passés, brillants nonistes d’avant le référendum, qui saviez si bien ce qu’il ne fallait pas faire ?

Dans la crise que vous avez partiellement provoquée et dont vous brûlez de profiter électoralement, on n’entend plus M. Fabius, le plus vieux des ex plus jeunes premiers ministres de France, ni M. Emanuelli, l’éminent stratège landais non plus que Mme Buffet devenue d’une discrétion de bleuette, ni tous les autres yaka, archéomondialistes, antilibéraux, nationalistes, identitaires, souverainistes et trotkistes.

C’est pourtant le moment, Camarades, de donner vos idées : On en a besoin car le débat parlementaire d’hier sur l’Europe a été une parodie de débat, d’une indigence insigne et qui laisse mal augurer de la suite ; Extrait de la péroraison finale du Premier Ministre :

"En 1954, après l'échec de la communauté européenne de défense, le projet européen semblait dans l'impasse. Seule la CECA portait alors l'ambition des pères fondateurs. Or, dès l'année suivante, l'Europe des Six franchissait une nouvelle étape en décidant d'étendre les principes d'intégration européenne à toute l'économie. Dès 1957, l'idée d'une communauté économique européenne fut arrêtée. Dans une période de doute et d'incertitude comme celle que nous vivons, il importe de tirer les leçons du passé : l'Europe rebondit toujours à travers des avancées concrètes, des projets précis qui répondent aux attentes immédiates des citoyens. Il est donc indispensable de poursuivre avec une détermination accrue nos efforts de coopération avec tous nos partenaires européens. Je songe en particulier au domaine de la sécurité et de la lutte contre les grands réseaux mafieux, mais aussi aux grands projets culturels, comme la bibliothèque européenne en ligne, à l'Europe des transports et des grands axes de communication, ou encore à l'Europe de la recherche et de l'innovation que nous devons continuer de bâtir dans la logique du processus de Lisbonne. Il est urgent de prouver aux Français, comme aux autres peuples européens, qu'avec l'Europe ils sont plus forts, mieux protégés, et aussi mieux préparés pour l'avenir. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP) "

Nous voilà habillés pour l'hiver qui vient.

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