mardi, septembre 30, 2008

Le système financier français est un des plus sûr au monde

J'étais relativement serein devant la crise financière jusqu'à ce que l'énarque (du trésor, est-il nécessaire le dire ?) qui dirige la Banque de France déclare
Le système financier français est un des plus sûr au monde.

Là, du coup, je me mets à paniquer. Vu la kyrielle de monstres que le dit système a enfantés (le Lyonnais, la Générale en tête des plus tératogènes) l'appréciation paraît osée de la part du gouverneur de la banque nationale qui, des trains, a vu passer les wagons de queue avec une vertueuse constance.

Pour parler clair, je vois mal la duchesse de Bercy et l'énarque du trésor servir de parefeu à l'incendie qui menace mes éconocroques. Leur silence serait vraiment d'or.

Pour mémoire et pour inciter à la confiance, on emprunte au Télégramme de Brest ce petit rappel d'un système parmi les plus surs au monde !!!

- 100 milliards de francs perdus par le Crédit Lyonnais et remboursés par les contribuables français (Jean-Yves Haberer, ENA, inspecteur des Finances).

- L'UAP, 2 milliards de francs de pertes (Jacques Friedmann, président de l'UAP, ENA, Inspection des Finances).

- Le scandale de la BERD (banque européenne pour la reconstruction et le développement) avec Jacques Attali à sa tête de 1991 à 1993, date à laquelle il doit démissionner devant un rapport faisant état d'une gestion désastreuse et de dépenses somptuaires entraînant des pertes se chiffrant en dizaines de millions d'euros. Jacques Attali, ENA, maître des requêtes au Conseil d'Etat, ancien conseiller de François Mitterrand et nouveau conseiller de Nicolas Sarkozy.

- Le désastre de la Banque Worms (15 milliards de francs de pertes) lors de la présidence de Jean-Michel Bloch-Lainé (ENA, Inspection des Finances).

- Le scandale du Crédit Foncier (CFF) avec 11 milliards de francs de pertes qui a provoqué sa liquidation. Gouverneur du CFF : Georges Bonin, ENA.

- France Télécom : certes, il ne s'agit pas d'un organisme bancaire, mais les sommes perdues entre 1995 et 2002 donnent le vertige : 68 milliards d'euros de pertes. Président durant cette période : Michel Bon, ENA, Inspection des Finances.

- Plus récent : Jean-Marie Messier et les pertes de Vivendi Universal : 72 milliards d'euros de pertes. Oui, là encore, il ne s'agit pas de banque mais certainement de gestion hasardeuse digne, au minimum, d'un tribunal de commerce, Jean-Marie Messier : ENA, Inspection des Finances. Etc.

- Tout récent : l'affaire Kerviel ( Bouton PDG, ENA, inspection des finances), les pertes abyssales du Crédit agricole et des caisses d'épargne, Dexia etc...

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