Le temps grossit sévère, le bateau tangue sérieusement et l’équipage joue au bonneteau dans les coursives. Plus personne aux commandes. Le ministre des finances gazouille et le reste patouille.
Les prévisions budgétaires sont si désolantes qu’elles sont retardées autant que faire se peut ; elles gâcheraient les gloires universelles et les soleils de l’admiration planétaire que commande notre présidence européenne.
C’est la faute à la croissance molle, au pétrole dur, au coût de l’euro jamais correct (ah la BCE), à la météo maussade, à la sale gueule des Chinois, au trou de la sécu (les Français sont toujours malades, les salauds), aux étrangers qui nous coule, supprimons les étrangers.
Le parlement est convoqué en session extraordinaire. L'extraordinaire serait que l'hémicycle fut plein.
C’est l’automne, c'est bientôt l'hiver.
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