mercredi, mars 25, 2015

Un socialisme de monument aux morts

Hollande manifestement ne sert pas à grand-chose et il faut beaucoup d’imagination pour le créditer d’une quelconque réforme structurelle qui tienne un peu debout. En revanche sur les plans du vocabulaire républicain modèle 1946 et de l’évidence pontificalement tournée en fin constat politique, il est très bon, voire excellent, particulièrement quand il s’accroche aux branches des catastrophes qui passent.

Le deuil national et la langue de bois qu’il autorise généreusement sont ainsi devenus sa spécialité incontournable avec son cortège d’Invalides, de minutes de silence, d’hommages vibrants et de célébrations.

Costume noir chemise blanche, lunettes de penseur et teinture de cheveux jais riment avec vocabulaire simili-jaurésien, invocations laïcardes et convocations des gloires éternelles, car c’est tout un art longuement cultivé de ne parler que de rien quand rien n’est plus loin du réel que de n’en point parler.

J’imagine la lourde tâche des historiens futurs qui feront le bilan de ce quinquennat d'occasion. Diront-ils "Avant sa venue rien ne manquait au monde, après son départ rien n'a manqué"



Aucun commentaire: