mardi, avril 08, 2014

Du neuf sous le ciel des discours

Il n’y a rien de plus beau qu’un discours de politique générale, surtout dit par le Manuel, plus taurin que jamais, œil noir qui te regarde, bon acteur, trémolos quand il faut et larmes de reconnaissance comprises pour notre mère la République, mêlées de quelques gouttes de vérité d’évidence du meilleur effet.

Sur le fond, il faut être énarque du premier rang pour décrypter les mesures économiques et les juger à l’aune de la réalité. Pour les autres mesures, les choses les plus lourdes sont remises à un futur proche qui en politique est lointain comme la mort. 2017, 2021, c’est l’éternité. La simplification du millefeuilles administratif et électoral, on en recausera donc sans doute longtemps dans les modestes chaumières des élus..

Les 20 milliards d’économies de Ayrault s’étaient traduits par une augmentation de 3,5 milliards des dépenses publiques. Alors les 50 milliards d’économie de Walls, déjà réduits à 39 dans le discours...?

Plus significativement, la course est lancée entre le fringant Manuel, verbe clair et impérieux, et le rondouillard Hollande, toujours abrité derrière ses circonvolutions impénêtrables et ses manoeuvres sibyllines. Cuidado, hombre que te va a matar !

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