Du temps que j’étais jeune, la gauche portait déjà fort à l’Est et Staline rayonnait de toute sa puissante bonté sur le Colonel Fabien et les compagnons de route. Deuil pour tous les peuples qui expriment dans le plus grand recueillement leur amour pour le grand Staline, titrait le numéro spécial de l’Humanité imprimé pour la mort de l’humaniste...
Le petit père des peuples disparu, Mao focalisa les espoirs de terre promise que sa mort, à l’instar du précédent, révéla comme une autre planète du goulag. Ah, La cause du peuple.
La victoire des Khmers rouges mobilisa à son tour la crème des penseurs socialo-communistes où, funeste échéance et retournement des idéologies, l’invasion des frères vietnamiens révéla les beautés du paradis de l’Angkar.
"Ce peuple est à l'ouvrage jour et nuit, si l'on en croit Radio-Phnom-Pen - qu'il n'y a aucune raison de ne pas croire en ce domaine - tout le monde vit de la même façon, transporte, pioche, reconstruit, repique, ensemence, récolte, irrigue, depuis les enfants jusqu'aux vieillards. L'allégresse révolutionnaire a, parait-il, transformé le paysage humain (...) Une société nouvelle est assurément en gestation dans le royaume révolutionnaire" ( Ducornoy dans Le Monde du 18 juillet 1975 !!)
Aujourd’hui la gauche de la gauche (et les bords sont larges) fricote avec l’islamisme radical et le fascisme religieux habillés en mouvement progressiste, qui offre l’avantage inestimable de se vautrer noblement dans les délices de l’antisémitisme et dans les flonflons des vieux refrains US Go Home.
Tous à la révolution démocratique arabe pour balayer le sionisme et l’impérialisme américain.
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