Chez nous, jusque là, tout va encore bien comme disait le mec qui tombait du gratte-ciel en passant devant le 30ème étage.
Nos délicats humanistes déguisés en ministres font des entrechats précieux avec des mines de vierges menacées et des pudeurs de séminariste.
Pas de rigueur, minaudent-ils.
On résiste mieux à la crise que les voisins, susurrent-ils.
Sarko a sauvé l’Europe, clabaudent-ils, en attendant qu'il sauve le monde au G20.
Etc.
A rapprocher cette discrète et cruelle dépêche de Reuters du 7 juin :
Le coût de l'assurance contre un défaut (credit default swaps) de la France et d'autres pays périphériques de la zone euro est en hausse lundi, le marché craignant une propagation à la Hongrie de la crise obligataire dans la zone euro [Five-year credit default swaps (CDS) on French government debt rose to 100 basis points from 92 bps on Friday]
Ca, mon cher Jérome, c’est le signe mathématique de la détérioration du crédit de la France. Pour cette simple raison, aucun ministre n’ose en causer…mais le rez-de-chaussée approche…et vite.
Dans l'expectative, c'est un fascinant spectacle que de voir ces hommes et femmes mûrs (et même pour certains plus que très mûrs) renâcler devant l'obstacle sémantique, terrorisés qu'ils sont par le châtiment suprême, louper la réélection, alpha et omega du karma politique.
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