Maurice Papon, seul haut fonctionnaire français condamné pour complicité de crime contre l'humanité pour son rôle dans la déportation de Juifs de Bordeaux sous l'Occupation, est mort samedi à 96 ans, plus de quatre ans après sa libération.
Il a occupé les postes de préfet de Constantine (1956-58) pendant la guerre d'Algérie, et de préfet de police de Paris (1958-67) lors de la répression sanglante de la manifestation algérienne du 17 octobre 1961.
En 1968, il est élu député UDR du Cher, en 1971 maire de Saint-Amand-Montrond (Cher) Il est nommé ministre du Budget dans le troisième gouvernement Barre (1978-81).
C'est en 1981 que le Canard enchaîné publie des documents datés de 1943 et 44 signés de la main de Papon, l'impliquant dans la déportation de juifs bordelais.
Après 17 ans de bataille juridique, il est renvoyé devant les assises en 1997 pour un procès qui durera six mois.
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