vendredi, février 09, 2007

Le cantique de la gabegie

Le rapport de la cour des comptes pour 2006 est joyeusement dans la droite ligne des rapports précédents, sur une lancinante musique de valse des deniers publics, d'incompétence et de corruption.
A titre d’exemple, on donne le résumé des aventures des chambres d’agriculture de Corse, racontée avec une grande distinction de plume et délicatesse de sentiment :

Les 3 600 exploitations agricoles corses sont représentées par deux chambres d'agriculture départementales, une chambre régionale d'agriculture et un service interdépartemental à vocation régionale, le Centre régional d'expansion et de promotion agricole de la Corse (CREPAC). Ces organismes dépendent étroitement des subventions publiques qui leur sont versées par l'intermédiaire d'un autre établissement, l'office de développement agricole de la Corse (ODARC). Le nombre élevé d'organismes de représentation et de financement agricoles, qui est propre à la Corse, entraîne un alourdissement des dépenses et des retards qui pourraient être évités par des regroupements et par la simplification des circuits financiers. La situation financière des chambres d'agriculture a par ailleurs été compromise par des pratiques de gestion peu rigoureuses, notamment un recouvrement défaillant des créances, et des actions mal engagées. Ainsi, les loyers dus à la chambre d'agriculture de Corse du Sud par des syndicats agricoles ou des organismes professionnels n'ont pas été perçus pendant plus d'une décennie. En Haute Corse, la chambre tarde à récupérer les sommes dues par les agriculteurs en rémunération des services rendus. L'échec du centre agroalimentaire du Vazzio chargé de transformer et de commercialiser les produits locaux de l'élevage a grevé lourdement les comptes de la chambre d'agriculture de Corse du sud pendant plusieurs années. En dépit de concours importants de l'Etat, de l'Union européenne et de la région, et à la suite de multiples défaillances et déboires dus à des prévisions trop optimistes, à des modes de financement insuffisamment rigoureux, ce centre a fermé ses portes dix huit mois après son ouverture.
La Cour recommande un regroupement des organismes agricoles, une simplification des circuits de financement et le retour à une gestion plus respectueuse de l'intérêt financier des organismes publics.

Que croyez vous qu'il se passa, se passe ou se passera ?
RIEN NADA NOTHING NICHTS NIENTE

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