mardi, octobre 14, 2014

Réforme, méforme et déforme

Le moment le plus dangereux pour un mauvais gouvernement est d'ordinaire celui où il commence à se réformer, disait Tocqueville, et c'est bien ainsi qu'il faut comprendre la puissante aversion du gouvernement pour la réforme dont il ne cesse pourtant de vanter les  enrichissant mérites et la nécessité impérieuse avec la plus parfaite mauvaise foi du monde.

Tout son art de gouverner consiste donc  à faire pondre des rapports justifiant la nécessité de la réforme et destinés à provoquer la naissance d'une opposition, à titiller le dialogue social ou  la fureur des lobbies, autant de prétextes largement bienvenus pour, dans l'ordre, concerter, discuter , procrastiner et reculer sans rien faire.

Car au fonds, pour la clique au pouvoir, le monde est parfait pour la bonne et juteuse raison qu'ils sont au pouvoir et tout changement pouvant altérer  cette perfection est potentiellement dangereuse. Le cheminement de l'écotaxe (avortée) ou de la loi de transition énergétique (évacuée de ses plus gênantes aspérités) montre à l'évidence la trace de la méthode  et, incidemment,  de  la bonne malléabilité des Verts toujours prêts à se vendre, surtout si le prix monte.



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