samedi, décembre 11, 2010

Quand on y est jusqu’au menton, on n’ouvre pas la bouche

C’est assez étonnant l’habile manière dont le gouvernement transforme une chute de neige de 8 cm en crise politique et en rajoute avec une obstination digne des grandes causes.

Je résume la pièce :
Acte I. Hortefroid interprète le grand air « Pas de pagaille » et rencontre un succès mérité.

Acte II. Fillon donne le monologue « C’est la faute à Météo France » et fait un triomphe.

Acte III. Histoire de dégager plus encore la responsabilité (?) du gouvernement, Mariani (le sous-ministre des transports était par hasard absent, en Russie pour étudier la neige moscovite) essaye, contre toute évidence, de diminuer rétrospectivement le nombre des naufragés de la route. La performance est bissée par le public enthousiaste des dits naufragés.

Tant de franchise, de transparence et de spontanéité valent que les diplomates américains se fassent un petit télégramme sur le sujet, communiqué Wikileaks.

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