Confronté aux dures nécessités (100 milliards d'économies en trois ans), non seulement le gouvernement (peut-on d'ailleurs appeler ça un gouvernement) refuse d'affronter la réalité, d'en parler et même d'en avertir franchement le pays mais encore il chipote et fait joujou pour distraire l'opinion (les Roms, la sécurité, la burqa...) comme si le futur pouvait être dissous par des incantations et des rites sacrificiels.
Pas d'impôts nouveaux, pas de hausse des prélèvements, juste du bout des lèvres un rabotage indolore des fiches niscales ; la lâcheté ontologique et la peur des mots sont couplées à une kleptomanie menteuse et sans remède, qui portent le citoyen au plus amer des désenchantements et au plus insultant des mépris.
Le Woerth n'est plus seulement un démenteur; il n'en continue pas moins à prétendre, contre toute raison et apparence, qu'il est ministre du travail, soutenu qu'il est (la corde soutient le pendu) par le Seigneur d'En haut. Là encore, le soupçon est nourri du doute et de l'expérience. Les menteurs ne gagnent qu'une chose, c'est de ne pas être crus, même lorsqu'ils disent la vérité.
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