mercredi, juillet 02, 2008

Le lecteur, on s’en fout

Plusieurs dizaines de professionnels du livre et de l'édition affirment leur attachement à la "loi Lang" sur le prix unique du livre, dont toute remise en cause menace selon eux "la diversité de la création et de l'édition française", dans une tribune publiée dans Le Monde d’hier.

Ca menacerait surtout la si confortable absence de concurrence dans le secteur, qui fait le bonheur des grandes surfaces et des éditeurs et n’empêche pas les librairies indépendantes de disparaître fissa.

Dans mon arrondissement de 190 000 habitants, il reste 23 « librairies » dans les pages jaunes en comptant les librairies confessionnelles comme l’Institut Orthodoxe et les librairies juives, les librairies d’occasion, deux ou trois maisons de presse avec un modeste secteur livre, une librairie de cul d.d .i (datant d’avant Internet)

Dans ces conditions la diversité de la création et de l’édition française est un assez joli bobard où la chasse aux subventions ce connaît pas de jour de fermeture.

Selon les signataires, la "loi Lang" a notamment permis de maintenir en France un réseau de 2.500 librairies indépendantes, qui "cohabite avec d'autres circuits de diffusion du livre".

"Les livres se vendent au même prix quel que soit le lieu d'achat, dans une librairie, une grande surface ou sur internet pendant au moins deux ans", résument-ils. Le système fait de surcroît "baisser les prix" des livres, qui ont évolué "deux fois moins vite que l'inflation" depuis une dizaine d'années. Si c'est eux qui le disent...

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