lundi, octobre 15, 2007

Adapté de l'article éponyme de Wikipedia

La langue de bois (en langue soutenue xyloglossie, du grec xylon : bois et glossos : langue) est une figure de rhétorique consistant à détourner la réalité par les mots. Elle est aussi familièrement appelée bagou, baratin, bavardage, boniment, bourre-mou, laïus, propagande, propos, verbiage.
Cette forme d'expression, en matière politique, sert à dissimuler un manque d'informations précises sur un événement ou un projet, en proclamant des banalités soit abstraites et pompeuses soit jouant sur les sentiments plus que sur les faits.
Mais il ne s'agit pas toujours d'impressionner l'interlocuteur en passant pour plus savant qu'on n'est. La langue de bois en politique a en sus d'une utilité sophistique, une utilité diplomatique : les mots servent alors à neutraliser ou à adoucir les choses qu'ils qualifient. De ce point de vue elle est l'œuvre de la prudence et de la ruse qui sont les qualités cardinales du souverain (on parle de ces qualités si importantes aux yeux de Machiavel).
La langue de bois est l'ingrédient de certains slogans, formules très générales, censées frapper les esprits et faciles à retenir, mais cachant une certaine obscurité de l'argumentation et des buts recherchés.
Une forme particulière de langue de bois est la logorrhée (ou le blabla), qui cherche à noyer l'interlocuteur sous un flot de paroles inutiles, par exemple dans le but de faire passer une idéologie ou d'éluder une question délicate.

Dans les milieux grammairiens informés, on considère que Jean- François Copé, déjà champion national du cumul des mandats, charges et fonctions ne le cède en rien dans l’art de la xyloglossie ; On lui attribue d’ailleurs ce très beau texte, parangon du genre :
« Il y a un moment où chacun doit assumer et moi je dis très clairement comme n'importe quel autre responsable que ce soit, quels que soient ces métiers on assume sa responsabilité, on assume ce que l'on est, ce que l'on fait, c'est bien pour ça que l'on s'engage, et je crois qu'il y a à travers ça un devoir de sincérité, mais la transparence, la limite où elle se situe, et il faut qu'on en débatte ensemble, ça n'a rien qui, c'est pas de la collusion, c'est un vrai débat national, parce que c'est ça l'intérêt de la démocratie, c'est d'assumer les choses, c'est d'assumer la transparence, mais d'avoir bien à l'esprit que lorsque l'on franchit la limite, lorsque par exemple on vient toucher à la vie personnelle, avec les conséquences que cela peut avoir par exemple sur les enfants, alors il peut se trouver qu'ici ou là on sorte du débat [...]. »
A vos souhaits !

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