vendredi, mai 20, 2005

Desespérer Billancourt . Bis repetita.

Le Marianne du 14 mai confirme, sous la plume de Laurent Neumann, les pires soupçons sur les causes du fiasco de la Fondation Pinault à Boulogne : Un édile visionnaire et une bureaucratie éclairée y ont suffi.
Je cite la fin de l'intervention de M. Fourcade au conseil municipal du 12 mai en réponse aux questions orales de Chantal Pozzo di Borgo et Rémi Lescoeur. Elle vaut son pesant de moutarde :

"Nous devons nous tourner vers l’avenir. Quelles seront les conséquences de ce retrait pour la ville? A l’annonce du départ de François Pinault, la ville se retrouve dans la situation qui aurait été la sienne si elle avait poursuivi normalement son opération d’aménagement des terrains Renault depuis 2001: elle aurait élaboré son PLU, mené les procédures de ZAC, commencé à réaliser les infrastructures et notamment le pont donnant accès à l’île Seguin, et invité divers investisseurs à préciser leur intérêt pour des projets susceptibles de s’y implanter. La différence, par rapport à la phase qui s’ouvre aujourd’hui, c’est qu’elle aurait déjà certainement sélectionné un ou plusieurs projets pour la pointe aval de l’île; il nous faut donc relancer aujourd’hui cette recherche, avec vigueur, mais sans précipitation: le départ ou l’annulation d’un projet aussi prestigieux nous impose de trouver, pour le remplacer, une opération ayant un pouvoir d’attraction et de mobilisation comparables. Nous en trouverons certainement, et j’entends déjà parler de nouveaux candidats: pour autant, je ne compte ménager ni mes efforts, ni mon niveau d’exigence, au cours des prochains mois. Nous ne serons fixés qu’à la fin de l’année sur la nouvelle programmation de l’île Seguin.Sur le plan financier, le terrain que François Pinault voulait acquérir était, et reste, propriété de Renault. La construction de 32 000 m2 de SHON environ sur les 842 000 prévus pour la ZAC après négociation avec les associations justifiait 10 M2 de participation aux frais. Le versement de cette somme est différé, jusqu’à la définition d’un nouveau projet.Faut-il en dire plus, et en particulier, répondre à la prétention qu’esquisse M. Lescoeur d’un dédommagement pour la ville? François Pinault a, dit-il, dépensé une vingtaine de millions d’euros pour étudier son projet, dans le site très emblématique, mais aussi très particulier et contraint que constituait la pointe aval de l’île. Il a ainsi facilité la conception de l’aménagement du secteur. Il renonce à cette mise de fonds très importante. Ce qui a été étudié avec lui servira pour d’autres. Je n’envisage pas de demander un dédommagement.La perte pour la ville est donc relativement faible: je ferai tous les efforts nécessaires pour qu’elle ne soit pas définitive. Quant à ceux, manifestement soucieux de l’état des finances municipales, qui évoquent aujourd’hui, pour inquiéter la population, des chiffres sans commune mesure avec les véritables enjeux de ce dossier, je tiens à leur disposition le communiqué publié par Standard and Poor’s le 11 mai et qui s’intituleBoulogne-Billancourt: les notes et la perspective de la ville ne sont pas affectées par l’abandon du projet François Pinault ".

Ce texte est une citation, ipsissima verba, du site officiel de la ville de Boulogne à l'adresse
http://www.mairie-boulogne-billancourt.fr/content/Infos%20mairie/Projets%20urbains/fourcade_reponse.php

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