Hier soir, Radio et TV, ça tournait ferme autour du pot pour savoir comment une si belle candidature aux J.O. (la meilleure techniquement et la mieux présentée) avait pu foirer aussi radicalement à tous les tours de scrutin.
Explications (entre autres) toutes exogènes : les Anglo-saxons trop présents, le fair-play trop absent, le Samaranch jamais retraité, le complot, la trahison espagnole, la corruption, Tony Blair le fourbe, Sebastian Coe le sportif annobli…
Après les trois claques consécutives de Barcelone, Pékin et Londres, nos spécialistes font encore semblant de chercher la paille chez les voisins mais l’omerta la plus sévère règne…
Nul n’a osé parler du proliférant attelage burocratico-politique qui pilotait le très couteux char pré-olympique emmené par un maire aussi sportif que moi (mais à l’amour des jeux au cœur de sa vie), ne parlant pas l’anglais, assisté par un directeur général énarque et doublé par Chi-vous-savez au crédit diplomatique épuisé, conforté par un inamovible et septuagénaire président du Comité olympique français et un président de région charismatique comme une porte de vestiaire.
A cette collection typiquement française de politiciens et d’énarques qui ont beaucoup servi, on a beau jeu d’opposer une délégation anglaise jeune et sportive, conduite par un Coe vibrant, où les rares politiciens se faisaient invisibles.
Que Besson le talentueux, dans un film à la Guitry (Si Paris m’était conté), ait été amené à faire un fondu enchainé sur l’Elysée pour introduire les «fortes paroles du chef de l’état» en dit long sur l’exception française et la vision anachronique qu’elle projette ... à l'image des jeunes stars retenues !
Ce n’était pas une victoire britannique, c’était la défaite de la gérontocratie administrative qui croit nous gouverner. Tristement.
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