Michel Deverge est mort le 24 août dernier. Dès 1999, il anima la rubrique « internet » du magazine dans laquelle il repérait, commentait et présentait les sites consacrés à l’histoire.
Lors de la rentrée de septembre 1999, le numéro 235 de L’Histoire comportait page 92 une toute nouvelle rubrique : @ Ressources internet.
Michel Deverge en était l’instigateur et l’animateur. Son objectif – et celui de la revue – : transmettre aux lecteurs des informations fiables et de qualité, les aider à se repérer dans ce qu’on appelait encore communément la « Toile », ce nouveau média si prometteur mais parfois si nébuleux.
Désormais, chaque mois, les lecteurs de L’Histoire seraient avertis des initiatives institutionnelles, universitaire, individuelles ou collectives dans le domaine historique sur internet.
Pendant neuf ans Michel Deverge continua son patient travail de veille, d’identification et de critique des sites d’histoire de qualité. Puis, à partir de mai 2008, sa rubrique quitta les pages du magazine pour devenir un blog qui accompagna le développement de site internet de L’Histoire.
Michel Deverge est décédé à Paris le jeudi 24 août à l’âge de 78 ans.
Globe-trotteur, il a effectué l’essentiel de sa carrière à l’étranger. Professeur au collège frano-péruvien de Lima au Pérou entre 1965 et 1968, il devient, les deux années suivantes, le directeur adjoint du Centre culturel Albert Camus de Tananarive à Madagascar. Il est ensuite affecté successivement à Dakar, à Phnom Penh et Singapour avant d’être nommé directeur du centre culturel à Taipei (Taiwan) au début des années 1980. A l’Asie qu’il connaissait si bien, il consacra de nombreux articles et un ouvrage Les quatre dragons ; Hongkong, Corée du Sud, Singapour, Taiwan (CHEAM, 1989).
Spécialiste de la Chine et de la langue chinoise, Michel Deverge a créé en 1987, avec Elisabeth Rochat de la Vallée et les Pères Larre et Raguin l’Association Ricci du grand dictionnaire français de la langue chinoise dont les travaux ont permis l’édition de plusieurs dictionnaires thématiques ainsi que la création d’une application mobile du Grand Ricci. Un acte de transmission encore, comme Michel Deverge les aimait tant.
Par Olivier Thomas
Image : Michel Deverge.
© Collection Privée.
Publication originale : http://www.lhistoire.fr/hommage/michel-deverge-nous-quitté