vendredi, octobre 31, 2014

Simples nouvelles du front de la paperasse et autres Contes de l’amène François

Le choc de simplification devrait permettre 11 milliards d’économies d’ici à 2017, en théorie bien sûr, car dans la pratique simplifier est horriblement compliqué (ce sont les mêmes énarques complicateurs qui s’y collent avec volupté) et coûte terriblement cher (entre autres des dizaines de millions de lignes de programmation à écrire ou réécrire)

Le combat pour la simplification crée surtout de l’activité…fonctionnaire.
Sans remonter à Blum et Doumergue, depuis 1995, la noble mission de simplification, a successivement enrôlé le CIRE, le DIRE, la DMGPSE, la DUSA, la COSA, l’ADAE, la DRB, la DGME, la RGPP et, fleur socialiste, un Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique qui regroupe l’ancienne DGME devenue DIMAP et la DISIC qui inclue la CIRSDE et ETALAB.

C’est dire si l’avenir s’annonce simple et simplifié…un peu comme l'histoire de l'écotaxe simplissime dont la suppression va coûter 2 milliards et créer quelques centaines de chômeurs de plus.
Remarque au point où on en est, on a plus rien pour 2 milliards...

jeudi, octobre 30, 2014

François, fais comme la Hollande

Dans son rapport rendu public le 23 octobre, le Comité consultatif national d’éthique juge qu’il n’y a pas de consensus en France sur la question de l’aide active à mourir.

Absolument, c’est d’ailleurs cette absence de consensus que montre très clairement le dernier sondage de l’IFOP :
96% des Français approuvent le recours à l’euthanasie, 93% des Français demandent à François Hollande de respecter sa promesse de campagne, 94% des Français comprennent le choix de certains de partir en Suisse pour un suicide assisté et 40% des Français sanctionneraient leur candidat aux élections de 2017 si celui-ci désapprouvait la légalisation de l’euthanasie.

mercredi, octobre 29, 2014

Qu'est-ce qu'on rigole (d'irrigation) !

Le phénomène des faux clowns terrifiants gagne maintenant le Rhône-Alpes et la Bourgogne, après le Pas-de-Calais et l'Hérault.

Les vrais clowns qui nous gouvernent sont largement plus terrifiants et agissent en toute impunité…comme le prouve cette affaire de barrage de Sivens.

Il y faut une victime pour découvrir que, à l'instar de l'ayraultport, l’eau du barrage irriguera très peu de fermes mais que les flux des financements (9 millions euros) arroseront beaucoup de monde.

lundi, octobre 27, 2014

Bravaches et matamores

Les courberies de Sapin continuent, qui, après longuement fait le faux brave à la Hollande, annonce que la France allait modifier ses projets budgétaires pour 2015, dans l'espoir d'échapper à un bras de fer avec nos partenaires européens.

 Ah! ça, c'est une chouette idée, répondirent en choeur Ribouldingue et Filochard, sûrement, on va rigoler, allons-y, ça colle!

dimanche, octobre 26, 2014

Tous pourris ? Pas encore, mais on y va d’un pas guilleret

Après Cahuzac, mis en examen pour « déclaration incomplète ou mensongère de son patrimoine par un membre du gouvernement », en raison de l'absence de la mention de son compte bancaire à l'étranger dans sa déclaration d'intérêt signée en mai 2012, après sa nomination en tant que ministre délégué au Budget

Après Thévenoud, très éphémère secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l'étranger , qui a un problème de conformité (sic) avec le fisc

Voilà Carrez, président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, qui risque un redressement fiscal en raison du non-paiement de l'ISF.

Après ça tu t’étonnes qu’en janvier 2014, selon l'enquête «Fractures françaises» d'Ipsos-Steria, 65% des Français jugent que la plupart des hommes et des femmes politiques sont corrompus et que (Cevipof) seuls 11% des Français disent avoir confiance dans les partis politiques.

De féroces politiciens perchés sur leur pâture 
Détruisaient
 avec rage un contribuable déjà mûr
Chacun
 plantantcomme un outilson bec impur 
Dans
 tous les coins saignants de cette pourriture.



Baudelaire, ou presque

vendredi, octobre 24, 2014

Théodule et ses frères

La Cour des comptes dresse un constat très alarmant de la grande vitesse ferroviaire : l'État, les élus et la SNCF ont perdu le contrôle d'une machine qui s'est emballée.

La Cour des comptes, qui pond des rapports sans désemparer, est tout à fait excellente pour les constats alarmants sur, dans le désordre et dans le temps, les ports, les collectivités locales, l’eau, le vin, les autoroutes, Marseille, la sécu, le chômage, les universités, etc. etc.

Deux jours après leur publication, les rapports sont déjà oubliés et, c’est le grand avantage, aucune des précieuses recommandations de la Cour n’a jamais été jamais mise en œuvre.

C’est un peu comme les comités théodule dont le gouvernement (gloire à lui) s'était engagé fin 2012 à réduire dramatiquement le nombre et dont il reste encore 536 contre 594 il y a un an…

Les contribuables esthètes auront plaisir à parcourir la liste et les performances, le nombre de membres et le coût « des commissions et instances consultatives ou délibératives placées directement auprès du premier ministre ou des ministres »

jeudi, octobre 23, 2014

Nous vivons dans une société sombre. Réussir, voilà l'enseignement qui tombe goutte à goutte de la corruption en surplomb ( Victor Hugo)

L'Organisation de coopération et de développement (OCDE) s'est dite très préoccupée du « caractère limité des efforts » de la France en matière de lutte contre la corruption internationale.

C'est, Monsieur OCDE, que nous sommes très occupés par la lutte contre la corruption nationale, si difficile et tortueuse qu'il nous faut des dizaines d'années et plusieurs appels suspensifs pour aboutir, par exemple, à la moindre suspension même mineure des droits civiques des innombrables politiciens pris la main dans le sac qui conservent toujours le droit de se représenter aux élections. Car la rédemption, ça existe...
La preuve (entre autres) :

mercredi, octobre 22, 2014

Regardez-les donc sauter, c’est nos députés (Jouy, 1898)

Soixante parlementaires seraient visés par une enquête du fisc (de la fraude ordinaire à la tricherie massive), c’est le Canard qui le révèle; si on ajoute ce nombre à celui des parlementaires mis en examen, repris de justice et autres témoins assistés (sans même parler des indélicats de la réserve parlementaire et des cumulards abusifs), les assemblées parlementaires donnent l’excellent spectacle du poulailler qui a élu une majorité de renards pour le gérer.

Si mon homme y voulait gagner beaucoup d’galette
Y pourrait s’fair’ nommer
Ministre, sénateur ou simple député
Oui mais seul’ment voilà
mon homme est trop honnête
Êtr’ gigolo, ça va
Mais des métiers comm’ ça
Non merci, mon homm’ y n’veut pas
(Chanson anonyme, 1894)

lundi, octobre 20, 2014

Le sexe des anges et le sang des vaincus

Au lieu de gouverner, le PS siège en permanence en formation synodale dans laquelle, dernier épisode en date, la papesse social-démocrate cachée de Lille excommunie El Toro social-libéral sur fond de tentation socialo-patriotique agitée par le défunt et ex- Redressé productif.

Et je te secoue le cocotier de l’offre et de la demande, vieux débat théologique des temps paléo-marxistes, devant le pontife suprême qui ne sait même plus distinguer sa mule droite de sa mule gauche.

Car en fait, c’est de cela dont il est question, de la succession du pontife actuel, empêché, ligoté dans les vieilles ficelles radsoc, petit père Queuille en miniature, et les idées sont des couteaux idéologiques que brandissent les gangs en compétition qui s’affrontent autour du mort-vivant.
Malheur aux vaincus !

samedi, octobre 18, 2014

Si la Gauche en avait, on l'appellerait la Droite (Reiser)

Hollande fait de l’économie comme Monsieur Jourdain faisait de la prose ou Raffarin de la politique, et déclarait, d’un air pénétré et avant-hier, devant l’aréopage de l’OCDE :
L’Europe n’a pas encore pris le chemin d’une croissance véritablement franche et durable

Qui a dit : N'attendez pas la solution de vos problèmes des hommes politiques puisque ce sont eux qui en sont la cause.



vendredi, octobre 17, 2014

L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit et le politicien cause (Aristote)

Le nouveau, jeune et élégant ministre de l’économie ne doute de rien, et surtout pas de lui-même. 

Il entend « changer les mentalités » et donner un « choc de confiance », en s’attaquant aux « trois maladies » françaises que sont  la défiance, la complexité et le corporatisme  et qui empêchent de "libérer, investir et travailler"

Aux trois maladies, on serait tenté d'en ajouter une quatrième, la suffisance...

jeudi, octobre 16, 2014

Tout est relatif et réciproquement

Lorsque le Vallseur en chef évoque 21 milliards d'euros d'économie en 2015, il parle d'une économie virtuelle par rapport à la progression « naturelle » des dépenses et non pas de diminution en valeur absolue de la dépense publique qui comme toujours continuera à augmenter en 2015, de !5 milliards au moins.

Les éconocroques programmées sur papier  sont donc tout simplement une tentative de ralentissement de l'augmentation, une goutte d'eau dans l'océan des 1200 milliards de dépenses publiques, juste dans l'épaisseur du trait. 

Elles sont surtout une manière plus sexy de présenter  les choses, d'autant qu'avant de mettre en oeuvre ces fausses économies, les bondes de la vraie dépense ont été ouvertes, Philharmonie, trou des halles, stades de l'Euro 2016, Pentagone Balard, et autres innombrables éléphants blancs aux incalculables dérives financières.

Contribuables, attachez vos ceintures !

mardi, octobre 14, 2014

Réforme, méforme et déforme

Le moment le plus dangereux pour un mauvais gouvernement est d'ordinaire celui où il commence à se réformer, disait Tocqueville, et c'est bien ainsi qu'il faut comprendre la puissante aversion du gouvernement pour la réforme dont il ne cesse pourtant de vanter les  enrichissant mérites et la nécessité impérieuse avec la plus parfaite mauvaise foi du monde.

Tout son art de gouverner consiste donc  à faire pondre des rapports justifiant la nécessité de la réforme et destinés à provoquer la naissance d'une opposition, à titiller le dialogue social ou  la fureur des lobbies, autant de prétextes largement bienvenus pour, dans l'ordre, concerter, discuter , procrastiner et reculer sans rien faire.

Car au fonds, pour la clique au pouvoir, le monde est parfait pour la bonne et juteuse raison qu'ils sont au pouvoir et tout changement pouvant altérer  cette perfection est potentiellement dangereuse. Le cheminement de l'écotaxe (avortée) ou de la loi de transition énergétique (évacuée de ses plus gênantes aspérités) montre à l'évidence la trace de la méthode  et, incidemment,  de  la bonne malléabilité des Verts toujours prêts à se vendre, surtout si le prix monte.



lundi, octobre 13, 2014

Il y a deux types de problèmes dans la vie : les problèmes politiques sont insolubles et les problèmes économiques sont incompréhensibles (Alec Douglas-Home)

Après Gérard Debreu en 1983 et Maurice Allais en 1988, Jean Tirole est le troisième Français à obtenir le prix Nobel d'économie.

Il ne serait pas inutile de faire part de la nouvelle au duo de tête des  économistes Hollande et Sapin dont le gouvernement de la chose économique (version 1946 du modèle français revisité ENA)  fait l'admiration de Bruxelles et des agences de notation.

dimanche, octobre 12, 2014

Les enchères sont ouvertes

Le Parti radical de gauche de Baylet menace (retenez moi encore une fois avant que je ne fasse pas de malheur) de quitter la majorité si un nouvel accord de gouvernement n’est pas signé avant vendredi 17 octobre. 

Avez-vous jamais rencontré un militant du PRG ?
Non, personne n’en a jamais rencontré et vous non plus, bien sûr, car le PRG est ce qu’on appelle pudiquement un parti d’élus pour ne pas dire un parti sans militant, un club d'entrepreneurs tout entier organisé pour la préservation et l’accroissement des avantages acquis de ses membres.

Le bon côté de la structure, c’est qu’elle n’est pas gênée par l’idéologie car elle n’en a pas, si on excepte quelques poncifs laïcards et francmacs de pure façade hérités d’un lointain passé glorieux et oublié. Comme telle, elle est ouverte aux vents du marché et comme telle, on est raisonnablement certain que le 17 octobre le PRG pas radical ni de gauche se retiendra de faire un malheur.



samedi, octobre 11, 2014

Certains déchets nucléaires produits dans les années 60 resteront dangereux pendant un demi million d'années. Pour ceux qui sont produits maintenant, il faudra compter 30 ans de plus (P. Geluck)

L'Assemblée nationale a adopté vendredi le premier volet du projet de loi sur la transition énergétique, qui prévoit de réduire la part du nucléaire de 75 % à 50 % à l'horizon 2025.
Ce qui, s'agissant d'un pourcentage, ne veut pas dire que la production d'énergie nucléaire va diminuer et même, en étant optimiste qu'elle pourrait  augmenter ! 

C'est un cas de syntaxe mathématique parlementaire destiné, selon le sens du calcul, à satisfaire ceux qui sont pour autant que ceux qui sont contre.

vendredi, octobre 10, 2014

Diarrhée verbale et constipation cérébrale

Qui a peur d'Ebola?
A force de répéter qu'il ne manque pas un bouton de guêtre à la soutane des infirmières, que nous sommes prêts (sur le papier c'est vrai, les rapports l'affirment, yaka ), qu'il ne faut pas paniquer, le gouvernement fait lentement monter la mayo et prépare surement les meilleures conditions d'un très bel affolement...surtout quand on connait sa propension  à tomber dans les trous qu'il a creusés et sa détermination à reculer au moindre signe d'impatience de ses troupes comme de ses opposants.

Et si et quand on aura le premier cas, il sera géré, comme le sang contaminé, le mediator, la thalinomide, l'amiante, par les mêmes ou leurs clones qui pensent avant tout à se sauver plutôt qu'à sauver, mais à faire un rempart du corps de leurs infirmières.

Il nous faut souhaiter qu'Ebola prenne le bon avion et  ne se trompe pas d'aéroport comme les quatre jihadistes attendus là où ils ne vinrent pas !

jeudi, octobre 09, 2014

Il n’est si belle veste qui ne se retourne

Nouveau moratoire sur l'écotaxe. 
La Ségo annonce aujourd’hui que l'écotaxe, ou taxe de transit poids lourds, était suspendue « sine die » après une rencontre avec les amicales fédérations de transporteurs routiers.

Pour mémoire, c’est la France bouffie de certitudes qui suite au Grenelle de l’environnement de 2007 avait fait la leçon et convaincu l’Europe de rendre obligatoire cette taxe (directive de 2011) qu’elle est désormais infoutue de mettre en place chez elle !!!

Hypocrite, ôte d'abord la poutre de ton œil, et alors tu verras à ôter la paille de l'œil de ton frère.
(Évangile selon Saint Mathieu, VII, 5)

Et par un tour de bonneteau typiquement énarchique, la taxe qui devait rapporter deux milliards à l'état coûtera deux milliards au contribuable rien que pour démonter l'usine à gaz construite piur la percevoir !
Rien n'arrête les politiciens et c'est même à ça qu'on les reconnait.

mercredi, octobre 08, 2014

Le principe de Peter

Selon ce principe, « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s'élever à son niveau d'incompétence » avec le corollaire qu'« Avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d'en assumer la responsabilité. »

Exemple
Moscovici, confirmé comme commissaire européen aux affaires économiques et financières, fut le très médiocre ministre de l'économie (restons charitable !) que nous avons connu. Il sera donc assurément un brillant commissaire... c'est ce qui s'appelle construire l'Europe ...

dimanche, octobre 05, 2014

Un gouvernement qui ne controle rien est-il encore un gouvernement ?

Selon un rapport de Bercy qu'a pu consulter le Journal du dimanche, l'endettement des 52442 collectivités locales (en 2014) a bondi, entre 2012 et 2013, de 3,7 à 9,2 milliards d'euros, soit 10 % du déficit public français.

L'aggravation du cancer est du à l'augmentation effrénée des charges de personnels en constante augmentation et à l'accroissement des investissements. 

Le rond-point reste un pont fort de l'investissement municipal, nous en avons construit 30 000 (plus que toute l'Europe réunie) et en construisons encore 500 par an à un coût compris entre 200 000 € (rond-point de poche pour communes minables) et 1 million € (rond-point artistique avec statue et géraniums pour métropole artistique) . Sans compter les faux frais.
Demandez le rond-point ! qui n'a pas son rond-point ?

vendredi, octobre 03, 2014

Il était urgent de ne pas attendre

En mai 2013, c'était le cri d'alarme de l'Académie des sciences qui militait pour l'introduction de l'enseignement de l'informatique dans les écoles.
Sans attendre, en septembre dernier, Hollande lançait un énième plan informatique pour l'école que le conseil du numérique glose avec une liste de yakafaucons  assez complète pour que l'informatique entre à l'école dès 2025.
http://www.cnnumerique.fr/wp-content/uploads/2014/10/CP_CNNum_rapport-education.pdf

Dans le fond, l'enseignement de l'informatique à l'école, c'est comme le déficit budgétaire  :  on s'en occupera l'an prochain, et l'éducation nationale fait tout pour que l'an prochain soit l'année d'après !!! Elle n'a en effet  ni personnels, ni matériels ni financement, ni aucune idée de ce qu'on pourrait bien bien enseigner, et une méfiance constante envers l'innovation justifiée par le fait que l'école française est  la meilleure  du monde !

mercredi, octobre 01, 2014

Presque toujours, en politique, le résultat est contraire à la prévision. (Chateaubriand)

Les rites conjuratoires et les danses possédées des sorciers faiseurs de pluies de la Nouvelle Guinée du Sud sont ce qui se rapproche le plus de la discussion budgétaire à l'Assemblée nationale.

Sur la base de prévisions passées totalement erronées et d'anticipations au doigt mouillé fondées sur des promesses largement irréalisables, les parlementaires vont rituellement voter un budget si faux avant d'être écrit que , dès le lendemain du vote, il faudra préparer un collectif budgétaire pour boucher les premiers trous causés par une rétraction du rendement de l'impôt et une augmentation invariable des dépenses publiques (30 à,40 milliards pour la seule année 2014)

Donnez moi quarante trous du cul et je vous fais un gouvernement. (Georges Clémenceau)