samedi, février 28, 2009

Vive les banquiers !

Les Caisses d'épargne et les Banques populaires ont publié hier leurs comptes 2008, tous dans le rouge vif.

Palme du déficit le plus important à Natixis spécialisée dans les marchés financiers, la dernière née des banques de financement et d'investissement française qui menace sérieusement de faire banqueroute.

Au total : 2,8 milliards d'euros de pertes, dont 373 millions par la faute de l'affaire Madoff, 293 millions à cause de la faillite de Lehman Brothers et 93 millions en raison de la faillite des établissements bancaires en Islande mais rien par la faute des dirigeants, toujours en place avec des salaires et bonus que je te raconte pas ...

Sans compter que Natixis considère elle-même qu'elle détient au moins 31 milliards d'actifs toxiques logés dans une structure à part, intitulée GAPC, pour «gestion active des portefeuilles cantonnés» Ah qu'en termes galants...

470 millions de pertes pour les banques popu, c'est historique aussi, comme le sont celles de l'écureuil qui s'en farcit pour 2 milliards € : Une première depuis 1818.

C'est le Pérol de l'Elysée qui avait imaginé la création de Natixis (bravo à lui), c'est lui qu'on rappelle pour monter sur la passerelle après le choc de l'iceberg. Ca va fumer.

vendredi, février 27, 2009

Banques mutualistes

Le mécano de l'Elysée devient simultanément directeur général de la Banque fédérale des banques populaires et cumulativement président du directoire de la Caisse nationale des Caisses d'épargne, avant de prendre la présidence du directoire du nouvel ensemble cet été.

Vu la valeur infinie du garçon, ingénieur de la fameuse fusion, et les pertes abyssales des deux fondues à qui l'état fait du bouche à bouche à coup de milliards, on s'attend dans les milieux bien informés que l'ensemble de la rémunération du Salvificator ne soit pas inférieur à 500 000 € par mois, sans compter les faux frais : C'est une question de standing.

On est mutualiste ou on ne l'est pas. C'est les salariés de l'Ecureuil et de la Banque Popu qui vont être fiers.

jeudi, février 26, 2009

Courage

Balladur est un dangereux révolutionnaire dont les propositions de réforme du millefeuilles territorial déclenchent une vigoureuse opposition avant même que d'être rendues publiques.

Supprimer quelques prébendes, fromages, planques et sinécures n'est jamais populaire auprés des gugusses et autres élus qui, en nombre, s'y vautrent voluptueusement et y prospèrent grassement.

Il y faudra du courage. C'est une denrée bien rare : Il faut savoir ce que l'on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire ; quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire, disait le Tigre.

mercredi, février 25, 2009

In memoriam

Les socialistes, probité candide et lin blanc, sont vent debout contre la nomination autocratique de Pérol à la Caisse d'épargne/ Banques populaires. Leur indignation et les leçons d'élévation morale sont d'autant plus méritoires que nul n'a oublié les gloires metterandiennes.

L'élection de Mitterrand s'accompagnait d'une vague de nationalisations indemnisées à hauteur de 39 milliards de francs. Ce plan de nationalisation figurait au « programme commun de gouvernement » signé le 27 juin 1972 entre le Parti socialiste, le Parti communiste et les Radicaux de gauche et étati repris parmi les « 110 propositions » du candidat Mitterrand en 1980-81.

La loi de nationalisation devenait effective le 13 février 1982 et touchait de nombreux secteurs : industrie (Thomson, Saint-Gobain-Pont-à-Mousson, Rhône-Poulenc, Pechiney-Ugine-Kuhlmann, Sacilor, Usinor) ou finances (Paribas, Suez, CIC, Crédit du Nord, Crédit Commercial de France, Banque Rotschild, Banque Worms, Banque La Hénin...) tout particulièrement. En 1983, un salarié sur quatre travaille dans le secteur public !!!

A l'époque les Pérols se comptaient par centaines, comme un vol de faux derches hors du charnier natal, qui allaient se goinfrer au frais de la collectivité et creuser comme jamais auparavant la dette et le déficit : c'est encore les mêmes comiques qui vous causent d'intégrité et de déontologie.

La patience est une forme mineure de désespoir, déguisée en vertu.

mardi, février 24, 2009

Dur métier

Le Châtel est sous-ministre à la consommation, auteur d’une loi éponyme sur la concurrence et autres fariboles en vogue, qui, comme chacun sait est un succès reconnu vu qu’elle a réussi à étendre le monopole des grandes surfaces et à augmenter leurs marges bénéficiaires dans l'alimentaire.

Pas fier, il se répand dans les micros et les gazettes et claironne que, grâce à lui, le coût de la vie a baissé… contre toutes les évidences mises en avant par l’UFC Que Choisir !

Le Châtel doit pas souvent faire ses courses au Carrefour de Aulnay (un des paquebots du groupe) et encore moins les régler lui même.

L'Etat est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui s'échappe de sa bouche : "Moi l'Etat, je suis le peuple." Ainsi parlait Zarathoustra …

lundi, février 23, 2009

Pitié, le patronat guadeloupéen est exsangue !

Le kilo de carottes coûte 3,92 € à Pointe à Pitre, plus du double du prix français.

Ca prouve
- que la carotte pousse mal en Amérique puisqu'il faut l'importer de France
- que la carotte est la culture qui rapporte le plus en France (sauf aux producteurs)
- que pour la famille Hayot les carottes ne sont pas cuites

119ème fortune de France (cf Challenges)
Famille Hayot arrivée en 1680 aux Antilles
Sa fortune en 2008 : 350 M€
en 2007 : 300 M€
Ces Martiniquais ont fondé en 1960 ce groupe très diversifié (grande distribution et distribution automobile; CA: 1,8 milliard).

Principales enseignes en Guadeloupe : Audy, Bamy, la brioche dorée, Carmo, Carrefour Destreland, Casino Cafétéria, centre commercial Destreland, Décathlon, Foto First, Holiday by car, Jumbo car, Mr Bricolage, Michelin, Mitsubishi, Renault, Rent a car, SCO Cadibes, Seat, SGB, SGBM, Sofrepag, Sopri, System lease, Toyota, Yves Rocher !

Principales en seignes en Martinique : Bamex, Batimat, la biscuiterie Girard, la Brioche dorée, Canal Antilles, Canal +, Carib rent a car, Carrefour Genipa et Dillon, Caterpillar, Clovis location, Eurocar, Foto First, Gamm vert, Holisday by car, Jumbo car, Mr Bricolage, Martinique Beton, Mercedes, Michelin, Nissan, Pamagel, Renault, Rent a car, rhum Clément, rhum JM, Sablière de donf Cannoville, Sixt, Sodicar, System Lease, Technoponce et Yves Rocher !

dimanche, février 22, 2009

Calculs

Le lideur du collectif guadeloupéen n’est pas un couillon.

A sa demande de 200 € de mieux pour les bas salaires (simple à comprendre), le gouvernement propose une grosse usine à gaz modèle ENA 007 destinée à arriver presque au résultat par les voies subtiles de la bureaucratie qui a pondu une machine de Tinguely : 17 pages de notice pour exposer la simplicité du dispositif !

Oh, je sais que l’énarchie est neutre et non partisane (la preuve il y a pas un seul noir dans ses rangs) mais quand même, le LKP flaire le piégac, le trompe-couillon et l’embuscade buraucratique ; il renifle la collusion entre l'humanisme de la préfecture et l’atticisme d’un patronat particulièrement éclairé.

samedi, février 21, 2009

Wuwei : Le non-agir

Le fisc américain, insatiable, a demandé à la banque suisse UBS de communiquer les noms de 52.000 de ses clients US fraudeurs, malgré un accord à l'amiable de 780 millions de dollars sur l'identité des 250 fraudeurs US de première magnitude.

Panique à Bercy ! Comment ne rien faire sans que ça ce voye trop du côté de Billancourt ? S’abriter derrière le petit doigt de l’Europe ? C'est ce qui est en train de se faire, en déplorant avec des trémolos que etc. Air connu et tous au refrain.

C'est qu'on imagine le tsunami que causerait la mise sur la place publique de la liste des 5 000 premiers plus gros fraudeurs français ayant des comptes secrets en Suisse…

Enfer et damnation, non seulement ce serait la fin de la religion et de la moralité mais aussi la mort de l'espérance que d’exposer notre gotha économique et politique français à de telles avanies et de menacer lâchement des éconocroques péniblement acquises dans le commerce des noisettes.

Dilemme. Serrons les dents et les rangs. Le moulin à paroles qui habite Bercy en est soudain devenu tout muet. L'AMF de Jouyet regarde ailleurs...

vendredi, février 20, 2009

La petite maison dans la banlieue

L’Assemblée nationale, toujours penchée sur l’actualité, a définitivement adopté hier (devant un hémicycle vide) le projet de loi sur le logement qui prévoit la construction de maisons à 15 € par jour !

C’est la version Boutin de la maison Borloo à 100 000 € qui ne fut jamais construite mais qui alimenta abondamment les gazettes et la carrière du dit.

Le projet de loi, un classique du genre, a pour objet de construire plus de logements, de favoriser l'accession des plus modestes à la propriété, de permettre l'accès au parc HLM à plus de personnes et de lutter contre l'habitat insalubre. Sans rire.

Heureux celui qui y croit !

jeudi, février 19, 2009

Et une bombe, une !

En sus de la démonstration de sa brillante capacité à gérer la miette antillaise, le gouvernement se prépare à agrandir l'empire et accepter la transformation de Mayotte (acquise au mépris du droit onusien et de la résolution 31/4 du 21/10/1976 de l'Assemblée Générale de l'ONU qui considère le référendum comme nul et non avenu, et condamne la présence française à Mayotte) en département d'Outremer.

Cette transformation permettrait l'attribution du revenu minimum d'insertion, ce qui expliquerait le patriotisme d'une grande partie de la classe politique mahoraise unanime en ce sens, tous partis confondus, qui ne mesestime pas non plus le nombre de prébendes républicaines à cumuler pour les meilleurs d'entre eux.

Pour mémoire, Mayotte c'est 200 000 habitants sur 400 km2 (sans compter les réfugiés des Comores voisines dont le nombre est estimé à 80 000), 65% ont moins de 25 ans, 98% musulmans. La polygamie a été interdite pour les plus jeunes dès le 21 juillet 2003 (on n'arrête pas le progrès) mais le statut personnel musulman subsiste, administré par les cadis !

Ressource principale : les fonctionnaires, la sécu et l'importation de réfugiés
Principale curiosité : le plus grand bidonville de la République

mercredi, février 18, 2009

Echange standard

Alliot-Marie se réveille martiale et envoie dès ce soir 300 pandores supplémentaires en Guadeloupe, pour faciliter le dialogue, et porte le nombre de gendarmes mobiles en mission à 750, au côté de 993 policiers.

Dans l’autre sens ce sont les élus guadeloupéens eux aussi vaguement réveillés, qui viennent à Paris rencontrer le président, le conseiller et expliquer qu’ils ont tout vu, tout prévu, tout compris et qu’ils bénéficient de l’estime générale et du soutien total de la population.

Cruelle incertitude pour leur prochaine réélection.
Prenez le distingué Laurin, président de la région et cumulativement député et vice président du groupe socialiste au Palais Bourbon qui roule dans la même bagnole que Sarkozy (C5 noir de grand luxe, la classe) qui lance de pathétiques appels au calme sur son blog :
http://lurel.parti-socialiste.fr/

Et que dire du camarade Gillot, sénateur et cumulativement président du conseil général de la Guadeloupe ?

Tout ce tohu-bohu ne risque-t-il pas de mettre fin à de si belles et fulgurantes carrières tout entières au service de leurs concitoyens ?

mardi, février 17, 2009

Engraisse-toi, le Ciel t'engraisseras

Xavier Bertrand est le premier ex-membre du gouvernement à bénéficier du "paquet électoral", loi votée suite à la réforme institutionnelle du 23 juillet 2008, permettant aux ministres de retrouver automatiquement leur siège au Sénat, à l'Assemblée ou au Parlement européen.

Jouyet, ex-socialiste rose bon teint, converti sous-ministre de la Sarkozie, est devenu président de l’Autorité des marchés financiers. Son indemnité annuelle de fonction (en sus de son salaire) annuelle a été relevée de 149.000 à 220.000 € hors indexation, soit 228.723 € après prise en compte de l’inflation, avec effet rétroactif, par un arrêté publié samedi au J.O.

Afin de clarifier le miracle économique, Bercy explique (?) dans son communiqué :
Monsieur Jean-Pierre Jouyet ne percevant aucune indemnité de retraite, le montant de son indemnité de fonction a été rétabli à son montant de 2004, indexé sur la valeur du point fonction publique, soit 228 723 € lors de sa nomination, par un arrêté publié au Journal officiel le 14 février. À cette indemnité s’ajoute le même traitement indiciaire que son prédécesseur. La rémunération globale de Monsieur Jean-Pierre Jouyet en tant que Président de l’AMF s’élève donc au même montant que celle de son prédécesseur, hors effet de l’indexation sur le point fonction publique.

Vu que son salaire indiciaire est de 82 326,10 €, la démonstration est faite que le miracle de la foi amène bien au Paradis.

lundi, février 16, 2009

Discordia demens vipereum crinem vittis innexa cruentis





Le carnaval de Venise est s'ouvert avant hier. Sur le thème général de la France, on admirera cette allégorie intitulée La Justice et l'Equité observant la Guadeloupe interprétée par la célèbre Compagnie des Masques et Dominos UMP et PS Ltd (et réciproquement)

dimanche, février 15, 2009

À la gloire de notre empire d'outre-mer





Il est pas beau le pavillon de la Guadeloupe à l'exposition coloniale de 1931 !
Aujourd'hui tout a changé : le confetti impérial dispose de 3 sénateurs, 4 députés, 41 conseillers régionaux, 40 conseillers généraux, 49 conseillers économiques et sociaux, 32 maires, le tout à forte majorité socialiste (Tout pour le peuple), tous unanimement réfugiés dans le prudent silence des mecs qu'ont la trouille de tuer la poule aux oeufs d'or.

samedi, février 14, 2009

Arrière toute

Les glorieuses marches réformatrices en avant de Pécresse et Darcos tournent à la Bérézina. Elles ouvrent grand les vannes des conservatismes universitaires et scolaires qui, profitant de l’occasion, en rajoutent sauvagement pour s’acharner sur deux cadavres politiques et pour s’opposer aux quelques avancées réelles qu’ils n’avaient pas pu saboter.

Car sur le fond, la réforme des lycées, de la non-formation des maîtres, l’assainissement du capharnaüm de l’université et de l’embrouillement de la recherche faisaient l’objet d’un si large mais tacite consensus qu’on se demande par quelles prodigieuses manœuvres emberlificotées il a pu se transformer en opposition radicale et sure de sa victoire (car les conservateurs ont d'ores et déjà gagné, soyons-en certains)

Probab’ qu’il faudrait de vrais, convaincus et compétents hommes d’état [et non pas de doucereux ectoplasmes accidentels ou courtisans exploitant le champ des honneurs républicains] pour dire la vérité et vendre le remède avec courage.

La denrée se fait rare quand le seul but de nos tribuns de la plèbe est le cumul des mandats (et des indemnités) et que le futur est tristement réduit aux prochaines élections, fussent-elles européennes où les deux susnommés vont d'ailleurs s’illustrer, c'est sûr, brillamment.

vendredi, février 13, 2009

La biguine continue

Jégo rapatrié in extremis pour la deuxième fois (il va être promu aux anciens combattants), les médiateurs virés et traités d'incompétents, le blocage maintenu et étendu à l'île voisine, La Réunion qui entre dans la danse, bref un succès sur toute la ligne de notre politique coloniale.

Ingrats qu'ils sont ces Guadeloupéens à qui on a apporté les HLM, le RMI, la grande distribution, Total, un patronat particulièrement généreux et éclairé, une palanquée luxueuse de nids à fontionnaires (Conseil général, Conseil régional, Conseil économique et social régional, Préfecture, Préfecture de région, 2 sous-préfectures pour la seule Guadeloupe et ses 1600 km2) connus pour leur affection tutélaire et paternelle envers les indigènes. Un paradis, on vous le dit, qui déborde d'amour pour son aimable métropole.

jeudi, février 12, 2009

L'art de gouverner (suite)

Après Darcos et Pécresse qui baissent la culotte, c'est au tour de Jégo, sous-ministre des colonies, qui est réexpédié (entre deux escadrons de gendarmerie mobile quand même ) en Gwadeloupe et Matinik, glorieusement flanqué de deux médiateurs, histoire de remonter son autorité. Dur boulot.

Le PS, dans un esprit de responsabilité (ipsissima verba) envoie une délégation aux Antilles pour analyser avec sérieux la situation, et, concomitamment, une autre mission à La Réunion, histoire de voir si on peut pas allumer un petit incendie là bas aussi. A tout hasard.

Faut quand même que le bateau soit solide et l'équipage endurant pour résister à une telle bande de branquignols.

Les pilotes se moquent de marcher. Ce qui les motive, c'est de pouvoir voler [Neil Armsrong]

mercredi, février 11, 2009

L’art de gouverner

En ce moment, on nous bachelotte une nouvelle loi « Hôpital, patient, territoire, santé » qui vise, naturellement, à « réformer » le système de santé français : L'accès aux soins égal pour tous, les déserts médicaux repeuplés et l'hôpital remis sur le chemin de la guérison.
C’est comme si c’était fait vu les capacités prouvées et reprouvées de l’énarchie à prévoir et organiser le barnum.

Un exemple : on s’est tellement échiné à limiter l’accès aux études médicales avec le numerus clausus qu’on est désormais obligé d’importer des médecins roumains par botte de douze pour les planter dans nos campagnes, que les urgences parisiennes sont peuplés de médecins étrangers dont certains parlent français et qu’à l’horizon 2025 (quand nous aurons tous bien rajeunis) le nombre de nos toubibs sera passé de 215 000 à 186 000 ! Subtil non ?

mardi, février 10, 2009

Ici, Radio Londres

La société de l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF) est l’affaire de famille dont le ministre des affaires étrangères (déjà expert en médecine africaine) assure une tutelle et son épouse la direction générale, pour un salaire de misère. Ca raccourcit les circuits de décision.

Cette petite boutique modeste au budget serré et aux salaires insuffisants (90 millions € pour la seule France 24) est passée sous les contrôles de la Cour des Comptes, dont le rapport public annuel 2009 est particulièrement louangeur, émaillé qu’il est des sous-titres édifiant :

- Une stratégie instable ; des choix différés
- CFI, RFI et TV5 : trois sociétés aux objectifs insuffisamment précisés
- France 24 : une création en marge du dispositif public existant
- Un coût croissant ; un pilotage défaillant ; des résultats d’audience incertains

Elle est pas belle la vie ?

lundi, février 09, 2009

Tablotins exotiques de nos dominions

Ca branle dans le manche du coté de nos colonies.

Aux Antilles, Jégo, sous ministre des dites, se tire en douce et avec beaucoup d'élégance cependant qu'un rapport tout à fait poétique montre combien la compagnie Total prend à coeur le confort et la prospérité de ses clients sans négliger de très mignons super profits.

On imagine que la grande distribution doit exercer la même sorte d'impérium bienveillant sur la consommation locale. C'est l'avantage des îles qu'à l'image du citron, on peut presser sérieusement: C'est salutaire, ces gens-là ont tendance à trop manger.

Le même Jégo soutient Tong Sang le président quelquefois autonomiste de Tahiti, souvent renversé, souvent revenu comme le culbuto, qui pédale dans la choucroute flossienne, spécialité locale épicée. Avec un tel soutien, tous les espoirs sont permis.

Rappel : Une colonie est un ensemble de pékins nés pour remplir les poches des autres. C'est de qui ?

dimanche, février 08, 2009

Lefebvre Utile

Le prochain sujet de philosophie au bac :

"Si la délation est condamnable car se faisant au détriment de gens honnêtes, la dénonciation est un devoir républicain prévu dans la loi et permettant de lutter contre les délinquants"

Vous commenterez et rapporterez cette citation de Lefebvre, porte parole de l'UMP, à celle de Sade, extraite de Justine :

"La route de la vertu n'est pas toujours la plus sûre, et il y a des circonstances dans le monde où la complicité d'un crime est préférable à la délation"

samedi, février 07, 2009

La réforme en marche

Darcos, spécialiste incontesté du domaine, touche à l'enseignement secondaire et c'est la pétaudière dans les lycées.
Pecresse, éminente hiérarque du premier cercle corrézien, touche au supérieur et c'est la jacquerie dans les facs.
Comme disait Descartes et se souvient l'habile Villepin, ça manque résolumment de méthode.

Leur bac à sable n'étant pas assez grand pour leur bonheur ni assez profond pour leurs talents, Pécresse est candidate à la candidature UMP aux élections régionales françaises de 2010 en Île-de-France tandis que Darcos mènera la liste en Aquitaine !

Electeurs, votez-pour eux, c'est une assurance pour le futur !

Dans les urnes au moins, le pouvoir ne se perd pas comme par mégarde. Pour le laisser échapper, comme d'ailleurs pour l'obtenir, il faut y mettre du sien - et c'est heureux [E. Plenel]

vendredi, février 06, 2009

Mouvement social dans le fromage

Le Sénat, c’est l'inconfort total pour 343 sénateurs et 1370 fonctionnaires du Sénat pour un rapport qualité/prix imbattable à 340 millions € par an. On peut guère faire moins pour plus.

C’est le jour de la galette (eh oui !) des rois que les fonctionnaires du Sénat (qui comptent les 23 directeurs les mieux payés de la République) ont fait une petite manif de protestation... dans la cour d’honneur du Palais pour ne pas encombrer les rues entre Nation et Bastille.

Ils protestaient contre les mesures d’extrême rigueur prises par le nouveau président du dortoir, Larcher : Diminution de quelques indemnités directoriales, du nombre de voitures de fonction et du nombre de logements de fonction.

Le drame total, quoi, et ça va durer : le budget de l'assemblée est bloqué husqu'à 2011 à 340 millions €. De quoi desespérer Billancourt.

jeudi, février 05, 2009

Notre conseil : Vendez

La décision d’Obama de limiter les revenus des banquiers aidés par la puissance publique sème la panique dans plusieurs cercles hexagonaux. Faut dire que , par exemple, le patron de Natixis, le plus mal payé de la place, se fait 1 million € par an hors primes…

...alors que la très sérieuse revue Le Revenu note ainsi la filiale avortée des Caisses d’Epargne et des Banques populaires :

Pour Natixis la légitimité boursière a disparu
La filiale commune des Caisses d’Epargne et des Banques populaires n’aura jamais connu d’état de grâce. Traversée par d’intenses rivalités en matière de gouvernance , la Banque se fourvoie dans le développement de sa filiale BFI. Elle investit à contretemps les produits structurés et mine ses comptes. Les pertes se creusent en 2008, plongeant les comptes dans le rouge. Malgré l’augmentation de capital de 3,7 millliards € en septembre, la situation financière reste tendue. Les ambitions à l’international sont oubliées et le recentrage ne convainc guère. Le retrait de la cote devient une option de plus en plus probable
.

mercredi, février 04, 2009

La crise, quelle crise ?

Près de 738 projets de centres commerciaux et galeries marchandes de plus de 5.000 m2 devraient ouvrir en 2009, soit quelque 8,5 millions de m2, indique la Fédération de commerce Procos.

En 2008, 625 projets de centres commerciaux et magasins avaient ouvert, déjà un record par rapport à 2007 qui, elle-même, était une année record.

La loi Raffarin, mise en place pour protéger le petit commerce et dynamiser le centre-ville (sic), produit à l’évidence de très merveilleux effets. Elle permet de consolider le monopole absolu de la grande distribution sur le commerce de détail ; la grande distribution dont la contribution à la baisse du coût de la vie et à l’embellissement du paysage est connue et appréciée de tous à sa juste valeur.

Pour mémoire, notre beau pays, dramatiquement sous équipé, comptait seulement en 2008 1500 hypermarchés (surface de vente supérieure à 2500 m2) et 4000 supermarchés…

mardi, février 03, 2009

Vroum, vroum

Les bienfaiteurs de l’humanité ne sont jamais fatigués : La majorité sénatoriale a adopté, vendredi dans le cadre du plan de relance, un amendement permettant l'autorisation expresse d'un circuit de Formule 1 en région parisienne, dans les Yvelines.
Qui est le grand exposant et promoteur de cette entreprise d’avenir, en phase avec l’écologisme de l’époque car elle sera construite sur des terrains cultivés en bio ?

Bédier, président du Conseil général des Yvelines et cumulativement député de la huitième circonscription des Yvelines (Mantes-la-Jolie)

Bédier reconnu coupable et condamné le 12 décembre 2006 par la 11ème chambre correctionnelle de Paris (spécialisée dans les délits financiers) à 18 mois de prison avec sursis, 50 000 € d'amende et trois ans de privation de ses droits civiques. [Condamnation sévère en raison de la gravité des faits retenus : corruption passive et abus de bien sociaux.(sic)]

Bédier dont le 16 mai 2008, la cour d'appel de Paris a confirmé la condamnation à 18 mois de prison avec sursis et trois ans de privation des droits civiques pour "corruption passive" et "recel d'abus de biens sociaux"

Bédier qui, derechef, s’est pourvu en cassation rendant l’appel suspensif…

lundi, février 02, 2009

Il neige, ma mie

Petite neige sur Paris mais congère dans ma rue.
La vigilance orange s'est un peu assoupie du côté du salage et du sablage.
Les bus métropolitains sont à l'arrêt.
Les aéroports volent bas.
C'est pas du tout comme si tout ça n'était pas prévu depuis 24 heures et comme si on avait été pris par surprise.

Grave interrogation.
Les chasses-neige pourront-ils dégager les accès au Palais de justice où s'ouvre ce matin, après 12 ans d'instruction, le proçès de Tibéri, l'ancien maire du Paris, toujours député et maire du Cinquième, soupçonné d’être l’instigateur d’un vaste système de fraude aux élections municipales de 1995 et législatives de 1997 ?

dimanche, février 01, 2009

En attendant la Parole du Prince

Ce qu’il y a d’extraordinaire dans le style de gouvernement à la française [que nous partageons avec quelques nations éclairées de la planète] c’est que rien n’est jamais expliqué raisonnablement, pédagogiquement, hors du cercle sacré des « décideurs » qui par définition comprennent tout si vite et si bien.

Lorsque sous l’aiguillon de la nécessité ou de la crise, le discours devient absolument nécessaire, simplement pour dire que le gouvernement existe et qu’il travaille à l’intérêt de la nation (enfin ???), alors un régiment d’éminences, énarques et plumes peaufinent LE discours, pendant des jours, naviguant entre les myriades de caveat, les innombrables écueils de la prudence et les euphémismes recuits de l’énarchie.

En attendant le thaumaturge, les pompiers gouvernementaux patrouillent les médias, mais sont loin d’expliquer ce qu'on attend d'eux, ce qu’est la crise, pourquoi elle va durer longtemps, en quoi le « consommer et gagner plus » des syndicats est une berlue, et comment il faut se serrer les coudes et se sacrifier (un peu mais autrement et tous) pour les plus démunis.

Au contraire, les pompiers sont des pyromanes qui rajoutent généreusement à l’angoisse générale car l’auditeur voit mal comment de tels comiques peuvent contribuer le moins du monde au retour de la prospérité générale (la leur étant assurée)

Leurs finesses de langage et leur manque éclatant de sincérité évoquent irrémédiablement la couverture des gros mensonges. Leur manque de courage souligne immanquablement que l’intérêt de la nation pèse peu au regard de leurs intérêts propres.

Pendant ce temps les parlementaires, supposés être les dépositaires de la souveraineté populaire, sont largement absents des hémicycles et des débats, et font semblant de légiférer (à distance) sur des sujets si loin des réalités qu’on en est tout quinaud.

Jeudi, à l’heure où le pavé résonnait sous les pas martiaux de l’opposition toute ébaudie d’être requinquée à si peu de frais, l’assemblée nationale, avec beaucoup d’à propos, se prononçait sur l’accord France-Kenya sur l’encouragement et la protection réciproques des investissements !

Si natura negat, facit indignatio versum