vendredi, octobre 31, 2008

Pacte moral est-il vraiment le mot juste ?

Hier, Sarkozy a appelé les banques à respecter le "pacte moral" passé avec les Français. Le gouvernement s'est engagé à hauteur de 360 milliards d'euros pour sauvegarder le système bancaire, a-t-il rappelé. Et "j'entends que cet argent soit utilisé comme vous vous êtes engagés à ce qu'il le soit", a-t-il prévenu devant les représentants des banques qui se signalent à la sympathie de leurs concitoyens pour la solidité de leur fibre morale, leur désintéressement légendaire et la contribution qu'ils apportent à l'économie nationale (Prends l'oseille et tire-toi)

Suivant l'avis pressant de Woerth (sous ministre du Budget et ancien directeur financièr de la campagne présidentielle de Chirac), la majorité UMP a rejeté une série d'amendements visant notamment à soumettre tous les parachutes dorés, les stock-options et les actions gratuites au nouveau forfait social de 2% à la charge des employeurs, décidé par le gouvernement et inscrit dans le PLFSS 2009.

La morale est un long et douleureux combat.

jeudi, octobre 30, 2008

Le pari communiste

Dans la perspective exaltante de son 34ème congrès (L’Est est de moins en moins rouge) le Parti communiste français soumet à ses adhérents 3 textes poétiques, le projet de base commune adopté par le conseil national "Vouloir un monde nouveau, le construire au quotidien", les textes alternatifs "Renforcer le PCF, renouer avec le marxisme" et "Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps", dont la longueur défie un peu la lecture mais des résumés sont obligeamment fournis.
http://alternativeforge.net/

Trois textes un peu longuets pour le congrès d’un parti qui a fait 1, 93% à la présidentielle, c’est beaucoup, pas vrai M’sieu Marchais.

Depuis 25 ans, prenez un communiste et parlez lui politique. Invariablement vous avez la séquence en boucle suivante : On a fait notre autocritique / on remonte / le PS va mal / le capitalisme va connaître automatiquement une fin prochaine, c'est inéluctable / on a ouvert grand le débat / Notre faiblesse est due à l'adversaire de classe... Le tout sans fin et sans jamais écouter l'interlocuteur. Alors 1,93% ? Cela peut encore descendre... Il y a longtemps qu'on est tous partis militer ailleurs ! (d’un ancien coco, sur le forum du Monde)

mercredi, octobre 29, 2008

I had a dream

J’ai fait un cauchemar terrifiant.
J’ai rêvé que Ségolène, élue présidente en 2007, gérait la crise financière et économique.
Au moins, Nicolas Sarkozy peut encercler ses ennemis. Tout seul.

mardi, octobre 28, 2008

Du pipo mais numérique

Le Plan Numérique 2012, dit affectueusement Plan Plan Besson, a pour but « de replacer la France parmi les grandes nations numériques à l'horizon 2012, comme si on avait jamais été dans le passé une grande nation numérique !
http://www.pcinpact.com/document/FRANCE_NUMERIQUE_2012.pdf

Ce n’est pas un couplet mais un refrain de platitudes réchauffées, resucées, ressassées. Le futur vu par des mecs du passé, c’est souvent du passé en préparation. Je touille les vieux trucs classiques, droits d’exception de copie privée, DRM et autres vieilles lunes faisandées (faire plaisir à l’Industrie musicale), contenus culturels, observatoires publics de ci et de ça, etc. 145 actions qui vont dormir dans les tiroirs comme les voeux pieux savent dormir.

Mais l’essentiel n’est pas là, remarque le toujours avisé Canard enchaîné. Eu égard aux conditions imposées, il n’y aura probablement pas de nouvelle licence 3G qui aurait risqué de calmer la concurrence forcenée que se livrent SFR, Bouygues et Orange au bénéfice du consommateur.

Retour sur image, c’est loin et tout a changé depuis :
Novembre 2005. Le Conseil de la Concurrence inflige une amende record de 534 millions d'euros aux trois opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom pour entente illicite.
Depuis cette date, plus d’entente illicite , ce qui se voit dans les tarifs de téléphonie mobile, tous identiques. C’est beau la concurrence.

lundi, octobre 27, 2008

De l'oseille dans le gaz

En catimini, les tarifs de vente aux particuliers du gaz naturel étaient augmentés en moyenne de 5 % à compter du 15 août 2008 après une longue série d'augmentations dues à l'indexation du prix du gaz sur celui du pétrole.

Le prix du pétrole s'écroule, l'indexation est oubliée (quelle indexation ?) et GDF/Suez muets de satisfaction digestive.

Normal, les coûts de main d'oeuvre ne diminuent pas, eux.

dimanche, octobre 26, 2008

Mots clés: clown, zen

Le président de la Fédération bancaire française, Pauget voit les "premiers signaux" de sortie de crise. "Le retour à la normale sera forcément très progressif mais la situation est en train de se débloquer", estime-t-il dans un entretien au "Journal du dimanche".

Parfaitement rassurant.

Pas si sûr, le pythonisse est le patron du Crédit agricole (le bon sens au coin de la rue) qui n’a rien vu (il est pas le seul) et qui s’est pris (il avait laissé son bon sens au vestiaire) une grosse baffe de 1, 5 milliards €, entre les subprimes et l’opération du trader « Chip » de sa banque d’affaires Calyon !

Du coup, vu que les clowns m'attristent, je suis allé me rasséréner l'âme et calmer les esprits au Petit Palais qui présente une expo sur les trésors zen du Ginkakuji et du Kingakuji à Kyoto. Recommandé, vivement.

samedi, octobre 25, 2008

La République est de retour, sur la pointe des pieds

Vous vous souvenez, il y a 3 ans juste, le 27 octobre 2005 voyait le début de la spectaculaire guerre des banlieues que la police a estimé éteinte le 17 novembre de la même année.

Bilan : 250 millions € de dégats, 9193 véhicules brûlés et 2921 arrestations dont 1/3 de mineurs, bref un très gros succès de la politique de la ville du gouvernement, sans parler de la pub gratuite sur les télés du monde entier.

Gros bouquet de promesses aussi, putain, on allait voir ce qu'on allait voir, fi de dieu, un plan Marshall pour les banlieues, dans les écoles, les achélèmes, les transports, que je vais te recréer du lien social et citoyen (surtout pas oublier le citoyen) et intégrer les bachi-bouzouks et autres zégarés qui jouent à la guerilla à l'ombre du béton en fleur.

Trois ans après, naturellement, sur le terrain, un travail énorme a été fait que la crise finanière et économique ne pourra qu'accélérer et les progrès sont tellement visibles à l'oeil nu qu'il faut un microscope puissant pour les localiser.

La preuve, Fadela Amara, l'Arlésienne bien connue, se félicite de l'arrivée dans les "quartiers" des premiers délégués des préfets - 350 sont prévus. "C'est le retour de la République dans les territoires", dit-elle (les énarques volontaires pour aller se coltiner le 93 se bousculent, paraît-il, tellement c'est la brulure au fer rouge dans un CV)

vendredi, octobre 24, 2008

Rebsamen a les jetons

Rebsamen, sénateur-maire socialiste de Dijon et cumulard politique de toute première magnitude a annoncé jeudi dans un communiqué avoir adressé sa démission d’administrateur à la direction de la banque franco-belge Dexia Crédit Local recapitalisée à hauteur de 6,4 milliards € par le Benelux et la France pour éviter la faillite.

"Les circonstances actuelles exigeraient un travail et une implication que je considère incompatibles avec le temps que je me dois de consacrer à mes mandats d'élu", explique tout modestement ce politicien professionnel issu du profond des cabinets de la Mitterandie.

C’est moins les dites circonstances que l’article du Canard enchaîné qui ont motivé la décision : « M. Rebsamen, avec d'autres élus locaux UMP ou socialistes, avait touché 20.000 euros de jetons de présence en 2007 en tant qu'administrateur de Dexia » précise le vilain volatile.

Evidemment un hiérarque du PS, héritier de Jaurès, directeur de campagne de la royale Jeanne d’Arc, défenseur du pauvre et du socialement déshérité qui touche les jetons du capitalisme débridé, comme un vulgaire bouton d’or (mais en moins cher) non seulement ça fait tache mais aussi ça doit expliquer quelque part l’effondrement de Dexia.

jeudi, octobre 23, 2008

Priorité au logement social

Le Delanoë choisit son moment avec beaucoup d’à propos pour augmenter les impôts locaux de 9 % en 2009 (320 M€, as a starter) et pour créer une nouvelle taxe départementale (3%) dans un département qui n’existe pas. C’est de l’humour, certainement, dont nous avons grand besoin en ces temps de crise.

Faut dire qu’il a de gros frais, notre municipe olympique :
Pour mémoire les somptuaires 100 millions € pour le 104, rue d’Aubervilliers, à entretenir à raison de 10 millions par an.

Le futur stade Jean Boin évalué il y a un an à 110 millions € en est déjà (estimation) à 150 millions financés à 100% par le contribuable. A quel usage, l’éléphant boin ? Accueillir le stade français alors que Charlety (restauré à grand frais) est parfaitement vide.

L’extension de Roland Garros coûtera à la ville 20 millions € (au départ, on recause après) Pour ce prix là on aura le droit de saccager les serres d’Auteuil et le jardin des Poètes. Donné, non ?

mercredi, octobre 22, 2008

Europe dernier rempart

Le président Sarkozy a relancé mardi son idée de gouvernement économique de la zone euro, après la crise financière, et plaidé pour des prises de participation des Etats européens dans les entreprises stratégiques.

J’ai une trouille verte et suis radicalement contre le fait que le gouvernement français ait jamais son mot à dire dans le gouvernement économique de l’Europe, eu égard aux talents particuliers qu’il déploie avec constance depuis 30 ans dans le gouvernement économique de la France : Une longue géhenne sur les chemins de la dette (1257 milliards € hier soir) et du déficit toujours croissant (le déficit du budget de l'Etat en exécution était de 67,6 milliards € à la fin du mois d'août, contre 63,8 milliards à la même date en 2007)

Consultez le compteur de la dette publique et la page indispensable qui va avec, avec toutes les raisons pertinentes et impérieuses qui imposeraient qu’on LES enferme et vite ! Alors, les lâcher en Europe...
http://cluaran.free.fr/dette.html

mardi, octobre 21, 2008

Comment ils se sacrifient au bien public

Après le Sénat dont le train de vie parcimonieux et les vertus proprement romaines font l’admiration de la République, après l’Elysée dont le budget vu de profil se monte désormais en baisse à 108 millions €, plongez au cœur du Conseil économique et social, verte pâture pour forces vives déclinantes et élites délitées :
http://www.contribuables.org/wp-content/uploads/2008/09/monographie_n17_conseils_economiques_2008.pdf
Pour mémoire, ce qu’on appelle les pouvoirs publics comprennent au sens du titre II du budget la Présidence de la République, l’Assemblée nationale et le Sénat, la Chaîne parlementaire (mais si !), le Conseil constitutionnel, la Haute Cour de Justice (si ça existe) et la Cour de justice de la République (ça aussi) et s’offrent un budget annuel de 1 milliard € et des poussières.

Pas mal pour un cercle magique 2 à 3000 personnes maxi. Chaque année. Crise ou pas crise. Sans diminution. Sans contrôle. Le bonheur à pleines louches.

lundi, octobre 20, 2008

A quoi sert la francophonie ?

Telle était la question qui ne se posait pas au Sommet de Québec.

L’Organisation de la francophonie (OIF) jouit (mot idoine) d’un budget de 80 millions € financés à 50% par la France, utilisés à près de 40% pour les frais de fonctionnement particulièrement élevé dans le 7ème arrondissement de Paris en raison d’un environnement difficile.

En effet, c’est au cœur de ce quartier populaire et bon enfant que le cabinet du secrétaire général de l’organisation abrite les 38 membres de son cabinet dans un charmant hôtel particulier, rue de Bourgogne, trop petit pour les services, une très bonne douzaine de directions richement dotées en personnels, 200 à vue de nez, exilés quai Citroën.

Une visite sur le site web de l'OIF permettra de saisir les tâches complexes mais exaltantes qui requièrent le déploiment de tels effectifs bureaucratiques :
http://www.francophonie.org/index.cfm

P.S. Le Rwanda élimine le français de son enseignement...

dimanche, octobre 19, 2008

La caisse d'épargne et ses gilets pare-balles

La Caisse nationale d’épargne et son distingué dirigeant ne sont pas sans biscuit pour se protéger des foudres et fulminations du ciel suite à son incident de bourse (merci Seigneur, c’était pas un accident de bourse)

Le 26 avril 2007, l’excellent blog Bakchich (http://www.bakchich.info/) chantait les vertus précautionneuses du haut management de la CNE et l’incroyable pool de talents qu’elle se constituait.

Les pantouflards UMP de l’Écureuil : La valse des parachutages d’ex-conseillers élyséens dans le privé continue : après Frédéric de Saint-Sernin chez François Pinault, Augustin de Romanet bombardé directeur général de la Caisse des dépôts, c’est Julien Carmona, jeune conseiller économique de Jacques Chirac, qui va pantoufler comme directeur financier des Caisses d’Épargne, au service de son affable président Charles Milhaud (ndlr, Carmona est énarque, inspecteur des finances of course) Celui-ci ne compte plus les amis du pouvoir actuel dans son état-major pléthorique. L’ancien porte-flingue de Sarko à Neuilly et au Budget, Thierry Gaubert, dirige le cabinet de Milhaud. Didier Banquy, ex-dir cab adjoint de Sarkozy au Budget (93-95) est le secrétaire général du groupe. Valérie Hortefeux, l’épouse du ministre des collectivités locales, s’occupe de la com’ d’une filiale de l’Écureuil. Franck Hervio, ex-conseiller de Christian Jacob et de Jean-Louis Debré, est en charge des Pme. Jérôme Lacaille, passé par les cabinets de Francis Mer, Alain Lambert et Jean-Louis Borloo, est « chargé de mission » auprès du directoire des Caisses d’Épargne. Enfin, le maire UMP de Boulogne (Hauts-de-Seine) Pierre-Mathieu Duhamel, ex du cabinet de Juppé, est « conseiller personnel » de Charles Milhaud. Et on en oublie sans doute !

samedi, octobre 18, 2008

Contre la montre

Le tribunal administratif de Bordeaux a donné raison mercredi à six anciens combattants marocains qui demandaient la revalorisation de leurs pensions militaires de retraite à parité de celles reçues par les soldats français.

Pour les plus jeunes pas forcément au courant, on rappelle qu’on parle d’anciens combattants d’une guerre terminée il y a 63 ans et qu’il a fallu ce court laps de temps à l’Administration et à la Justice réunies sous les emblèmes républicains des droits de l’homme et de la reconnaissance de la nation pour reconnaître les demandes des ayant-droits dont l’immense majorité a eu le bon goût de mourir de vieillesse. Autant d’économisé, c'est rien que des arabes.

Ya des matins comme ça où je me sens fier d’être français. J’en sifflote la Marseillaise en beurrant mes tartines.

vendredi, octobre 17, 2008

Après le Bouton d'or, l'Ecureuil d'argent

Je revois encore le grand chef de la Caisse d'épargne (concurremment président du conseil de surveillance de Natixis, une référence, conseiller municipal UMP de Marseille etc.) sur le perron de l'Elysée, bouffi d'orgueil et gras du lard de l'autosatisfaction affirmer la bonne santé de l'Ecureuil (Le Canard enchaîné était d'un avis différent)

Même topo qu'à la Générale. Le chef est tellement perdu dans l'admiration qu'il a de lui même et qu'un salaire monstrueux vient augmenter, qu'il n'a plus le temps de rien faire (à part digérer) et de diriger, et surtout pas de contrôler sa banque dont les élites s'amusent à chasser le bonus en toute impunité vu qu'il n'y a pas de malus. Résultat : perte de 600 millions €

Comme d'hab. la Banque de France occupée par la crise regardait ailleurs. On attend un communiqué pour dire que nos banques sont les meilleures du monde et que l'épargnant ne risque rien. Rassurant, mec, rassurant.

Le croc à boucher étant promis à Villepin, la guillotine étant remisée, je propose qu'on rétablisse la peine du pilori pour les zozos qui se prétendent abusivement banquiers. Le marché du dimanche, derrière chez moi, serait un lieu adéquat pour le dresser, étant un lieu où fleurissent les commentaires francs et flatteurs pour les malades qui nous dirigent.

En attendant la fiançée de la Caisse d'épargne, i.e. le groupe Banque Populaire, en profite pour lui serrer le kiki et exiger une augmentation de la dot ! Qu'est-ce qu'on rigole avec les noisettes !

jeudi, octobre 16, 2008

Partie amicale

Comme dit l’ apparatchik, vice-président de la fédé de foute, les Tunisiens c’est des amis avec qui on partage l’amour du fouteballe. C’est pas pour une malheureuse Marseillaise salopée qu’on va interrompre un match amical, plein stade en plus et qu’il faudrait rembourser les billets aux amis. L’horreur absolue quoi…

Heureusement que c’est des amis parce que si c’était des ennemis, ils auraient rasé le stade. Des amis soignés depuis longtemps d’ailleurs, la Tunisie c’était même pas une colonie, juste un aimable protectorat affectueux imposé à coup de crosses par l’humaniste bien connu Jules Ferry en 1881 (Traité du Bardo), juste pour rendre service, pour sortir le pays du néolithique et de la main des Arabes qui …Je vous fait pas de crobard.

Les sifflets au stade de France, c’était de l’amour rentré maladroitement exprimé et l’apparatchik de la fédé, il a raison, on n’arrête pas les tiroirs caisses pour une histoire d’amour vache qui tourne musicalement dissonante. Les sentiments d’amitié restent toujours les plus forts.

Comme dit l’autre grand couillon dont j’ai oublié le nom et que vous connaissez bien, le sport c’est bon pour l’éducation des mômes. C’est en revanche très mauvais pour les politiques qui, à cette occasion et sous prétexte du contraire, ont touillé des seaux de patriotisme modèle 1913 avec un zeste d’antiracisme éclairant, jusqu’à transformer un chahut de tourneculs en foire à l’andouille.

Le foute est-il la solution ou le problème ?

mercredi, octobre 15, 2008

Reviens Guy Mollet !

Pour marquer leur abstention positive mais contrôlée au programme d'aide aux banques, les socialistes ont voté oui dans leur for intérieur tout en expliquant qu'il fallait faire plus.
D'où leur abstention qui est un douleureux combat. La courbe de Gauche une droite qui a mal tourné.

mardi, octobre 14, 2008

Leçon de crise

Le seul manuel d’économie dont je dispose est celui de l’héritier qui batifole en classe de seconde. L’économie qu’il vous cause, c’est celle de 1960/70, fortement teintée d’ouvriérisme marxisant (Staline est à peine mort) et d’anti-libéralisme socialo bien élevé (Guy Mollet veille encore), où l'étude de l'environnement économique et social et de l'actualité doit aboutir à l'acquisition de savoirs structurants et de savoir-faire (en toutes lettres, dans le texte, ils ont peur de rien rue de Grenelle…)

C’est radicalement loupé et expliquer qu’un état en faillite (le nôtre) te sort en une seule après midi mondaine un programme de soutien de 360 milliards € pour nos banques les plus solides du monde, qui sont même plus capables d’être propres sur elles, relève de la gageure, et je te parle pas seulement des mômes.

A Bercy, en revanche, au Trésor et à l’Inspection des finances, c’est la surchauffe, on sable le champagne. La mise en place des outils de soutien requiert la création de zinzins de course, des agences comme on les aime, avec postes de directions capitonnés, frais de représentation copieux et loitures de vuxe avec chauffeur, du nanan pour le présent et surtout des gâches de haute volée à conquérir pour le futur quand il faudra virer les vioques de la promo qui ont tout merdé. L’occase du siècle, à ne pas louper.

lundi, octobre 13, 2008

Le 104

J'ai pleinement satisfait aux exigences de la badauderie parisienne et suis allé visiter l'ancien local des Pompes funèbres de la rue d'Aubervilliers, promu pompes à finances après une restauration à 100 millions € (frais de fonctionnement annuel de 10 millions € ! ) et nouvelle thébaïde de la création artistique de la Ville de Paris.
Les locaux sont superbes.
Les "oeuvres" présentées sont de celles qui provoquent les réactions bien connues et marmonnées à la ronde. Y se foutent de nous ! Tout ça avec nos impots ! Moi j'y pige rien !
De l'art fonctionnaire quoi, financé par des fonctionnaires pour des fonctionnaires avec beaucoup de vocabulaire autour : appropriation, convivialité urbaine, installation, projet participatif, collectif de travail, pratiques amateurs, frontières et confins...
La certitude de passer à côté et le soupçon d'être pris pour un gros couillon. Les recettes du succès, quoi.

La visite du quartier qui entoure le 104 vaut en revanche le détour. Au championnat du monde des désastres urbains, les fonctionnaires de la ville, les architectes, les urbanistes et sociologues, les HLM et les élus de la ville ont fait très très fort et terminent au coude à coude avec la Bucarest de Caucescu ou le paradis berlinois de Honecker mais définitivement en plus cradingue et plus recherché dans le détail laid. Le batiment des allocs est à lui seul l'étron absolu, le caliban insurpassable, archier partout...

dimanche, octobre 12, 2008

Sainte Trouille

Ce qui me rassure au plus haut point dans la crise financière actuelle, c’est de me sentir dans les mains, au choix, de politiques honnêtes et de banquiers compétents (on peut intervertir les adjectifs et en rajouter d’autres plus significatifs, la cohérence de l’expression n’est aucunement mise en danger) pour qui parler veut dire quelque chose et pour qui dire la vérité est une seconde nature.

Ces modernes Caton refusent, c'est bien connu, de se vendre pour une réélection ou pour un paquet de stock options , n’est-ce pas ?

Ceux qui volent des individus passent leurs vies au cachot, couverts de chaînes ; ceux qui volent l'Etat vont vêtus d'or et de pourpre.


A 3 000 euros le couvert, le chef du prestigieux restaurant Louis-XV (de Monaco), Frank Cerruti, a déployé tout son art pour ce déjeuner dont la facture se montait à 150 000 euros. C'est le prix de l'"événement culinaire" auquel le groupe Fortis avait convié, vendredi 10 octobre, une cinquantaine de courtiers indépendants, partenaires de la société d'assurance belgo-néerlandaise ( sauvée de la faillite par les contibuables du Bénélux et de la France !) Caton l'Ancien, on vous dit.


samedi, octobre 11, 2008

Les experts

Le président de la Société Générale, Bouton d’Or, a réalisé une plus-value de 1,3 million € en moins de quatre mois, malgré la chute du titre en Bourse, en revendant des actions de son groupe acquises au titre des stock-options, affirme le site d’informations Mediapart. qui se réfère aux déclarations obligatoires transmises par Bouton à l’Autorité des marchés financiers (AMF)

Ce matin sur Europe 1, Martine Aubry, l'imperturbable dame des 35 heures (la mèremptoire) et mère putative des succès économiques que l'on connaît, détaillait ses infaillibles grigris et potions magiques face à la crise financière.

P.S. Bouton est l'auteur d'un rapport très chou (septembre 2002) sur l'éthique, la transparence, et le code monétaire et financier, prémonitoirement intitulé Pour un meilleur gouvernement des entreprises cotées . Gloub !

vendredi, octobre 10, 2008

Quand la borne est franchie, il n'est plus de limites !

Le ballet mortifère des grands fauves bancaires autour des blessés dans la bataille (rachat des dépouilles de Fortis, lutte à mort entre les «amis et alliés» Caisses d'épargne/ Banque populaire pour ne citer qu'eux) est l'occasion pour les seigneurs de la finance de régler de vieilles haines recuites et d'affirmer leurs égo. On va les niquer ces nuls et leur montrer qui c’est qu’a la plus grosse.

Dans ce contexte d'affrontements extrêmes, la protection des éconocroques de l'épargnant reste une mention marginale d'intérêt purement incantatoire et conjuratoire d’autant que les censeurs et les fauves sortent de la même école et partagent les mêmes cages. D'autant plus que la facture finale sera réglée sur les dites éconocroques.

On apprécie alors mieux et à sa juste valeur la proposition du président de l’Assemblée nationale d’accorder l’amnistie fiscale aux pauvres qui se sont mis à l’abri dans les paradis fiscaux et qui rapatrieraient leurs justes et modestes gains en France.

Tout ça fait oublier (?) l’explosion du déficit budgétaire et de la balance commerciale que la débauche d’annonces budgétaires et extra budgétaires va sûrement pallier.

Lorsque le sapeur Camembert creuse un trou pour y mettre la terre d'un autre, son supérieur, le sergent Bitur, le traite de « double mulet cornu » et lui reproche de ne pas avoir fait le deuxième trou assez grand pour qu’on puisse y mettre sa terre avec celle du premier

jeudi, octobre 09, 2008

De minimis non curat praetor (bis)

Hier débat à l'Assemblée nationale sur la crise économique, torché en 65 minutes devant une assistance particulièrement clairsemée et typiquement post-prandiale.

Pendant ce temps, le Sénat réglait difficilement le partage des dépouilles opimes suite à l'éjection du Poncelet. D'où création de deux vice-présidences du Sénat et de deux postes de secrétaires supplémentaires pour calmer de grandes douleurs : Les avantages afférents à ces 4 sinécures ont un remarquable effet analgésique.

Ainsi renforcée, la Haute Assemblée a pu tenir son débat sur la crise économique expédié dans les mêmes conditions d'extrême rapidité d'exécution et de sous-peuplement de l'hémicycle, desertum illum.


mercredi, octobre 08, 2008

Gross Paris, noch einmal

Ce matin s’ouvre le procès en appel du président PS de la région, le charismatique énarque Huchon condamné en première instance à 6 mois de prison avec sursis, 60 000 € d'amende et un an d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêt.
Chic, très chic.

L’appel interjeté lui avait gracieusement permis de conserver sa très chère présidence et de mener le combat immortel du SDRIF, le schéma directeur de l’Ile de France qui nous promet, entre autres galéjades vieilles de 30 ans, le bouclage de la Francilienne, le doublement de la ligne 13 et le Roissy Express etc. sans compter un eldorado de logements, d’espaces verts, d’emplois et de pôles de compétitivité. Pour transformer nos belles banlieues en vallées des Béatitudes.

Sarkozy, qui a des vues amitieuses sur le Grand Paris, lui a mis entre les pattes un secrétaire d’état à la région capitale, Christian Blanc, tandis que Delanoë fait joujou avec Paris Métropole, le zinzin de « coopération pérenne et institutionnalisée de l'agglomération parisienne » (126 communes) cependant que coexistent la Conférence métropolitaine créée par Paris en 2006 avec 63 communes et le syndicat mixte issu des Assises de la Métropole de 2008, sans oublier la poussière de protocoles d'accord entre Paris et les collectivités territoriales de son agglomération. Vous êtes encore là ?

Un concours d’idées est ouvert pour touiller la sauce encore plus épaisse et inventer une machine de siège plus compliquée encore qui fasse trébucher l’adversaire et génère le maximum de prises de guerre, de bénéfices territoriaux et de commendes juteuses.

mardi, octobre 07, 2008

Le système bancaire français est l'un des plus sûrs au monde (Noyer)

Après l’Irlande, les gouvernements allemand, autrichien, danois et suédois ont décidé de garantir l’intégralité des comptes d'épargne privés.
Et nous, pauvres de nous ?
C’est pourtant un geste qui ne coûterait rien vu la solidité marmoréenne des banques françaises chantée sur tous les tons par l’énarchie financière et politique et par les experts qu’elle convoque.
Bercy beaucoup.

lundi, octobre 06, 2008

Du beau linge

Les média étant souvent d’une très grande politesse envers les puissants et d’une discrétion de musette sur les affires qui les touchent, voici la liste des principaux prévenus de l'affaire des ventes d'armes illicites à l'Angola, dont le procès s'ouvre aujourd'hui à Paris (merci à l'AP)

- Pierre-Joseph Falcone, 54 ans. Cet homme d'affaires, mis en examen en décembre 2000 pour "vente illicite d'armes", "abus de biens sociaux", "fraude fiscale", "trafic d'influence actif", "blanchiment", a été placé en détention provisoire pendant de décembre 2000 à décembre 2001 avant d'être brièvement réincarcéré en octobre 2002. Depuis juin 2003, il est représentant de l'Angola auprès de l'UNESCO. Il bénéficie depuis d'une immunité diplomatique contestée par la justice française, les faits poursuivis étant antérieurs à son statut de diplomate.
Il a été condamné en décembre 2007 à un an d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende dans une affaire de corruption. Il encourt dans cette affaire de vente d'armes jusqu'à dix ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende.

- Arcadi Gaydamak, 56 ans. Cet hommes d'affaires d'origine russe est visé par plusieurs mandats d'arrêts internationaux délivrés par le juge Philippe Courroye. Ils ont valeur de mise en examen pour "vente illicite d'armes", "abus de biens sociaux", "fraude fiscale", "trafic d'influence actif", "blanchiment". Réfugié en Israël, Arcada Gaydamak est propriétaire du club de football du Beitar de Jérusalem. Il brigue la mairie de la Ville sainte. Il encourt dix ans de prison et 375.000 euros d'amende.

- Charles Pasqua, 81 ans. L'ancien ministre de l'Intérieur, actuel sénateur des Hauts-de-Seine, est notamment poursuivi pour "trafic d'influence passif" et "recel d'abus de biens sociaux". Il risque jusqu'à dix ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende. M. Pasqua a été condamné le 12 mars à 18 mois avec sursis pour le financement illégal de sa campagne aux élections européennes de 1999. Il est également poursuivi dans différents dossiers instruit par la Cour de justice de la République.

- Jean-Charles Marchiani, 65 ans. Préfet hors cadre, il est poursuivi pour "recel du produit du commerce illicite d'armes", "trafic d'influence passif", "recel d'abus de biens sociaux". Il est actuellement incarcéré depuis le 26 mai pour deux condamnations à trois et un an de prison pour corruption, avant que la cour d'appel ne confonde les deux peines. Il a déposé un recours en grâce auprès du président de la République. Pour l'Angolagate, il risque 10 ans de prison et 375.000 euros d'amende.

- Jean-Christophe Mitterrand, 61 ans. Le fils aîné de l'ancien président de la République est considéré comme l'interface entre Pierre-Joseph Falcone et le régime angolais. Il est mis en examen pour "complicité de commerce illicite d'armes" et "recel d'abus de biens sociaux". Il a été incarcéré dans cette affaire du 21 décembre 2000 au 11 janvier 2001. Il avait qualifié le juge Courroye de "juge qui sue la haine" dans un entretien et sa mère Danielle avait parlé de "rançon" à propos du paiement de la caution de son fils. Il risque jusqu'à dix ans de prison et 375.000 euros d'amende.

- Jean-Bernard Curial, 69 ans. Cet ancien militant du Parti socialiste est, avec Jean-Christophe Mitterrand, l'interface entre les négociants en armes et le gouvernement angolais. Il est poursuivi pour "complicité de commerce illicite d'armes", "recel d'abus de biens sociaux" et "recel d'abus de confiance". Il risque cinq ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende.

- Jacques Attali, 64 ans. Cet ancien conseiller de François Mitterrand, écrivain, est poursuivi pour "trafic d'influence passif" et "recel d'abus de biens sociaux". La justice lui reproche d'être intervenu auprès d'Hubert Védrine, alors ministre des Affaires étrangères, pour infléchir une décision de redressement fiscal contre la société par laquelle Falcone et Gaydamak ont vendu des armes en Angola. M. Attali a été président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).

- Paul-Loup Sulitzer, 62 ans. Cet écrivain à succès, qui se dit aujourd'hui "consultant international", est poursuvi pour "recel d'abus de biens social". Dans son dernier livre, "Le Roi rouge" (Ed. Le Rocher), il romance l'affaire de l'Angolagate dans laquelle il est soupçonné d'avoir touché plus de 2 millions de FF pour des prestations de conseils supposées fictives. Il encourt cinq ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende.

- Georges Fennech, 53 ans. Ce magistrat, dont la réélection comme député UMP a été invalidée en 2008, vient d'être nommé à la tête de la MIVILUDES, la mission interministérielle sur les mouvements sectaires. L'Association professionnelle des magistrats (APM), ancrée à droite, dont il a été président, a perçu 100.000FF en octobre 1997 d'une société de Pierre-Joseph Falcone. Quelques mois auparavant, un substitut du parquet de Paris, membre de l'APM, a classé sans suite les signalements Tracfin concernant M. Gaydamak. La justice n'a jamais pu démontrer le lien entre ce classement et le versement de 100.000FF à l'APM. M. Fennech est renvoyé pour "recel d'abus de biens sociaux". Sous sa présidence, l'APM a également bénéficié des largesses de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), à hauteur de 50.000FF par an. Il est l'auteur de "Tolérance zéro", un ouvrage prônant la fermeté vis-à-vis de la délinquance et la criminalité. Il risque cinq ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende (AP)

dimanche, octobre 05, 2008

La crise est derrière nous

déclarait la duchesse de Bercy au mois d’août !

Pour faire oublier sa myopie caractérielle, le gouvernement multiplie les mesures anti crise et anti récession avec une agilité surprenante pour un pays hier sans marge de manœuvres : soutien à la banque franco-belge Dexia, rachat (5 milliards €) à un prix décoté de plus de 30.000 logements dont les travaux n'ont pas été lancés faute de certitude sur les ventes (promoteurs aux anges), versement compatissant dès novembre aux bénéficiaires des minima sociaux d'une "prime de Noël" majorée, 22 milliards € sous forme de crédits aux petites et moyennes entreprises etc. Et si le meilleur restait à venir...

Nonobstant, Fillon l’Impavide affirme que la France ne "trahirait pas ses engagements européens" et qu'il maintenait son objectif d'un déficit public "proche de zéro" en 2012 malgré une conjoncture qui "n'est pas favorable" : Forcément "le monde est au bord du gouffre" et "la crise financière complique notre tâche" précise-t-il.

Ce sera d’autant plus facile que, brise de l’espoir et souffle de Blouste-Dazy, Le gouvernement s'est fixé hier pour objectif de maintenir le déficit du régime général (salariés) de la Sécurité sociale sous les 9 milliards en 2009.

Dans la tempête, c’est la confiance dans le capitaine qui fait avancer le bateau.

samedi, octobre 04, 2008

Secret-défonce

L’affaire des frégates de Taiwan se termine par un non lieu général provoqué par le refus persistant des ministres des finances (2001, 2002 et 2006) et de la DGSE (2004) de lever le secret défense. Laurent Fabius, Francis Mer et Thierry Breton, gauche et droite, même combat pour la justice...
On se demande bien pourquoi ?

Naturellement, seuls quelques militaires de Taiwan ont touché, en aucun cas des fonctionnaires ou politiques français.

Taiwan exige par aileurs la rétrocession de 1, 5 milliards US$ par Thalès qu’au terme du jugement du tribunal arbitral saisi de l’affaire le contribuable pourrait être amené à payer (on pourrait même être tenté d'écrire ...sera amené à payer !)

La Fontaine l'a dit : Qui vole un œuf va en prison. Qui vole un bœuf fait fortune.

vendredi, octobre 03, 2008

Démogachie

En 1959, on avait 283 sénateurs. En raison de l’écrasante charge de travail des dits et des nécessités d’une meilleure représentation des citoyens (tu me pinces si je rigole en écrivant ce truc) nous aurons 348 sénateurs en 2011, soit en 50 ans une augmentation (en douce) de 65 sinécures.

Sachant qu’une prébende de sénateur coûte 1 million € au contribuable, qui dit mieux dans l’utilisation prudente et raisonnable des fonds publics ? C’est quand même 65 millions € par an que les politiques se pompent annuellement au bénéfice d'eux-mêmes et, vous l’avez dit, de personne d'autre, 650 millions en 10 ans...

jeudi, octobre 02, 2008

Prise de la cresse

L'équation me paraît d'une grande simplicité. Alors qu'elle reçoit des aides publiques d'un montant de 1,4 millards € (sans équivalent sur la planète), notre presse quotidienne est la plus chère du monde et la plus difficile à trouver.
Doit y avoir une erreur...cherchez les coquins...

mercredi, octobre 01, 2008

Vive la crise

Le gros avantage de la crise financière et des discours martiaux qui prétendent la conjurer, c’est qu’on en passe sous silence quelques sujets de conversation bien agréables.

Dans le trou de l’oubli, on jette (provisoirement peut-être mais c’est toujours ça de gagné) les questions de pouvoir d’achat, les suprêmes habiletés de l’état major en Afghanistan, les cavernes d’Ali Baba sous le Palais du Luxembourg, le chômage qui monte et les exportations qui baissent, la sécu qui plonge et l'hopital qui rame.

Même les socialos sont aux anges (je ne parle pas de la Ségo) : on ne parle plus d'eux. Seul Besancenot est excité comme une puce et jure que l'heure de bouter le capitalisme hors du bateau de l'humanité est arrivée ! Va falloir en convaincre les Chinois. Pas simple vu qu'ils ont déjà donné.